La douceur exceptionnelle des températures que connait l’Hexagone depuis le mois d’octobre n’aura pas suffit à contrer l’augmentation hivernale des consommations d’électricité. En effet, comme l’a indiqué le groupe RTE dans un communiqué paru la semaine dernière, la consommation des ménages a légèrement augmenté en France au mois de novembre 2015 malgré les températures clémentes qui pèsent généralement sur la demande hivernale de courant.
Un augmentation structurelle de la consommation d’électricité
Selon le dernier rapport mensuel sur l’énergie électrique française du groupe RTE, gestionnaire du réseau à haute tension, la consommation française d’électricité a atteint 40,96 térawattheures (TWh) le mois dernier, en hausse de 1% par rapport à la même période un an plus tôt, malgré la température moyenne la plus douce observée depuis plus de vingt ans pour un mois de novembre.
« Cette hausse est en fait structurelle: un peu plus d’un an après le début de la reprise de la consommation de la grande industrie, le rétablissement se poursuit. C’est le sixième mois consécutif que la consommation des professionnels et particuliers progresse, corrigée des aléas climatiques » explique RTE dans son communiqué.
Le système électrique français est très thermosensible du fait de l’équipement de nombreux foyers en chauffage électrique. Une hausse ou une baisse des températures, même limitée, se répercute donc directement sur la demande de courant.
Une production d’énergie renouvelable record
Concernant la production d’électricité, elle s’est établie sur cette même période à près de 47,45 TWh. Dans le détail, le nucléaire est resté de loin la première source de production électrique avec 75,2% du total. Une performance qui ne doit pas faire oublier la progression notable des énergies renouvelables hors hydroélectricité.
La production d’électricité renouvelable a en effet atteint au mois de novembre 2015 son plus haut niveau historique avec plus de 3,5 TWh d’électricité renouvelable produits grâce à l’éolien qui dépasse les 2,5 TWh pour la première fois, et double ainsi son niveau de production depuis 2014.
« Le parc installé (supérieur à 10 GW) et les conditions météorologiques favorables (…) expliquent en grande partie cette hausse », souligne RTE.
En revanche, la production hydraulique a chuté de 30% sur un an et la production thermique à combustible fossile a été activée pour maintenir l’équilibre entre l’offre et la demande. Par ailleurs, la France a exporté plus de courant qu’elle n’en a importé le mois dernier, avec un solde exportateur de 5,7 TWh.
Crédits photo : Luctheo
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