Dans une étude publiée récemment, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) affirme qu’un mix électrique composé à 100% d’énergies renouvelables est « une hypothèse techniquement possible ». Même s’il reste des points à approfondir.
Ce que Médiapart présentait comme « le rapport caché sur une France 100% renouvelable » vient finalement d’être publié dans sa version définitive. A l’origine de ce rapport, l’entreprise Artelys, spécialisée dans « l’analyse technico-économique de grands systèmes énergétiques », et les experts de « la modélisation de la production renouvelable variable et son intégration au système électrique » du centre de recherche de l’école Mines Paris Tech, ont donc terminé de retravailler leurs hypothèses.
Dans ce document de travail édité par l’Ademe, les scientifiques dressent 14 scénarios pour l’évolution du mix électrique. Dans le cas de référence – 100% ENR -, ils évaluent à 119 euros le prix du MWh produit (contre seulement 54,4 €/MWh pour le parc nucléaire français selon la Cour des Comptes en 2013). Cependant, en plus du surcoût entrainé par une telle orientation du mix électrique, le rapport pointe par ailleurs plusieurs limites dans cette étude.
Ainsi, bien qu’elle modélise de nombreux paramètres du système électrique, « elle ne s’intéresse pas à la trajectoire d’investissement permettant d’assurer une transition entre le système électrique actuel et les mix étudiés ». De surcroît, « les externalités telles que l’impact sur l’emploi, (…) [et] les externalités énergétiques (critère d’indépendance) ou environnementales (impacts en termes de GES, polluants, risques accidentels…) ne sont pas traitées ».
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