Mi-octobre, Ségolène Royal a proposé d’instaurer un « prix plancher du carbone pour le secteur électrique en France », avant d’adopter un « prix mondial et unifié ». Une volonté qui est soutenue par EDF et le prix Nobel d’économie, Jean Tirole, à la veille de la COP21.
Alors que la marché du carbone a été créé en France en 2005, il est « aujourd’hui plus de trois fois inférieur au prix qui avait été envisagé au moment de la mise en place du mécanisme ». Aussi, la ministre de l’Energie, Ségolène Royal s’interroge : « Quoique nous n’en soyons pas encore à adopter un prix du carbone mondial et unifié – mais ça viendra -, pourquoi en France ne pas avancer dans le bon sens, avec un prix plancher du quota de CO2 pour le secteur électrique ? »
En attendant le projet de loi de finances rectificative, la directrice du développement durable d’EDF, Claude Nahon, s’est déclarée favorable à une telle option. Selon elle, « nous avons besoin d’un prix du carbone maintenant pour éviter dès aujourd’hui de mettre du CO2 dans l’atmosphère en orientant nos décisions d’exploitation ». Actuellement, « la plupart des entreprises ont des scénarios de prix du carbone pour leurs investissements, et nous aussi bien entendu. Mais il faut aller plus loin », a-t-elle ensuite précisé.
Par ailleurs, sur la chaîne Youtube de l’énergéticien, le prix Nobel d’économie français, Jean Tirole explique : « Si on veut résoudre le problème du réchauffement climatique il faut absolument passer par une tarification du carbone, au niveau international, à un prix qui soit le plus possible unique ». Afin de s’assurer de réelles avancées sur la question, le chercheur plaide également pour le renforcement de la gouvernance globale, invitant l’OMC à sanctionner les pays qui décideraient de ne pas respecter l’accord international.
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