Après le naufrage économique d’Areva, l’Etat compte injecter entre 2,5 et 3 milliards d’euros dans ses caisses. Parallèlement, EDF est en train de prendre le contrôle d’Areva NP, la branche qui rassemble les activités de construction et de service aux réacteurs du géant tricolore. De son côté, le gouvernement serait également à la recherche d’un partenaire asiatique afin d’assurer définitivement le sauvetage du groupe industriel.
Au mois de juillet, on apprenait que l’équipe de France du nucléaire allait connaître une profonde restructuration. D’après une source gouvernementale, proche de Manuel Valls lors de son voyage au Japon et de sa rencontre avec le premier Ministre Shinzo Abe, EDF pourrait ainsi détenir 51% de l’entité et laisser 33% à des partenaires asiatiques.
Début octobre, l’avenir d’Areva semble donc finalement se préciser. Plusieurs responsables proches du dossier évoquaient la participation du japonais Mitsubishi Heavy Industries ou de certaines compagnies chinoises telles que CGN et CNNC. Pour tenter d’orienter le nouveau partenariat du fleuron tricolore, de nombreux experts expliquent que « la Chine est le premier marché du nucléaire ».
Toutefois, les avancées sur ce dossier sont loin de satisfaire tous les principaux concernés. Pour preuve, après leur rencontre avec le ministre de l’économie Emmanuel Macron, les syndicats d’Areva redoutent la suppression de 6 000 emplois, dont 3 000 à 4 000 en France. Quelle que soit l’issue du dialogue social, Areva devrait avoir besoin d’au moins 7 milliards d’euros à l’horizon 2017.
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