Le ministère de l’Économie allemand vient de rendre un rapport qui rassure les investisseurs du nucléaire. Réalisé en partenariat avec le cabinet d’audit Warth & Klein Grant Thomton, l’audit du coût du démantèlement des centrales et de la gestion des déchets, considère que les provisions des exploitants sont cohérentes.
Les services de l’Etat Fédéral germanique ont récemment publié un document dans lequel ils étudient le coût de l’arrêt d’un réacteur nucléaire. Appuyés par le rapport d’audit du cabinet Warth & Klein Grant Thornton, ils considèrent qu’avec les 38,3 milliards d’euros budgétés par RWE, EON, Vattenfall, EnBW, « les spéculations concernant un possible besoin de provisions supplémentaires sont infondées ».
Cependant, leurs travaux indiquent également que « les coûts de démantèlement [sont] estimés à 857 millions d’euros par réacteur, contre 205 à 542 millions dans d’autres pays ». Cette différence s’explique notamment du fait des arbitrages retenus sur les méthodes et la vitesse des opérations par les équipes de la chancelière Angela Merkel.
Pour définitivement résoudre cette question, une nouvelle commission vient d’être créée outre-Rhin. Eu égard à son intitulé, la « commission sur la vérification du financement de la sortie du nucléaire » (KfK), devra probablement aussi discuter des indemnisations réclamées par les industriels à l’Etat sur la sortie anticipée du nucléaire prévue en 2022, « dont ils chiffrent les dommages en milliards d’euros ».
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