Le projet Freevolt proposé par le Lord britannique Paul Drayson, est un système permettant de récupérer l’énergie émise par les réseaux sans fil. Pour l’inventeur, Freevolt ne représente, ni plus ni moins, que la nouvelle source énergétique de l’Internet des objets. Le système a déjà été breveté et présente des applications intéressantes pour le secteur de la grande distribution notamment.
Récupérer l’énergie des réseaux sans fil
Le projet porté par l’ancien ministre des sciences est le premier brevet au monde prétendant pouvoir exploiter les énergies issues des rayonnements radioélectriques. Le système est capable de produire de l’énergie à partir des réseaux wifi, 3G et 4G ou encore de la télévision directe.
Lors de la présentation du projet, Lord Drayson a utilisé son dispositif pour alimenter une lampe LED bleue, une technologie utilisant peu d’énergie. Pour expliquer le fonctionnement de son invention, il a même demandé aux journalistes de placer leur téléphone en mode avion au début de la conférence, puis de les rallumer pour constater la différence d’intensité énergétique fournie par son appareil. Plus impressionnant encore, il s’est servi de son Freevolt pour alimenter le micro avec lequel il a fait sa présentation.
Dans un papier qu’il a lui-même publié, Lord Drayson reconnaît que les ondes RF moyennes dans un bureau ou un environnement extérieur sont estimées entre 20 et 35 nW/cm². Le projet parle donc bien de quantités d’énergie produite extrêmement faibles, mais prometteuses dans le domaine de l’Internet des objets. Toutefois, sur la durée, la technologie permet une collecte d’énergie indéfinie, ce qui offre des débouchés intéressants.
Les applications possibles
Il est évident que Freevolt n’est pas la solution miracle qui permettra à la batterie d’un smartphone de durer éternellement ; l’invention présente tout de même des perspectives intéressantes. Les quelques nanowatts fournis par la nouvelle technologie peuvent notamment être très utiles pour alimenter des capteurs, que ce soit sur des appareils domestiques comme les réfrigérateurs ou sur des parkings pour calculer plus efficacement le nombre de places disponibles.
Lors de la présentation du projet, Lord Drayson a fait une démonstration avec l’application CleanSpace. Alimenté par Freevolt, un capteur placé sur un smartphone a été capable de relever la qualité de l’air, notamment via la concentration en monoxyde de carbone, et de la résumer dans un rapport accessible sur l’application. Des objets connectés comme les smart watches pourraient aussi bénéficier d’une telle source d’énergie en gagnant quelques jours d’autonomie.
Dans le domaine de la grande distribution, Freevolt pourrait également être très intéressant. Les enseignes multiplient, en effet, les initiatives pour récupérer des données sur les habitudes de consommations de leurs clients. Grâce à Freevolt, elles pourront placer des millions de capteurs à travers les magasins sans se soucier de leur approvisionnement en énergie.
Certains experts doutent tout de même de l’intérêt réel du projet. Dans un article de la BBC, Dean Bubley, analyste de la technologie mobile et fondateur de Disruptive Analysis, annonçait ainsi : « Après avoir vu la démonstration, je me suis dit que ce procédé était fascinant. Mais je n’ai pas besoin de Freevolt. La même chose pourrait être atteinte avec un émetteur de batterie à faible puissance. »
Crédit Photo : Draysontechnologies
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