Un incendie s’est déclaré, le mercredi 23 septembre dans l’après-midi, à la centrale nucléaire en démantèlement de Brennilis, dans le Finistère. Le feu a pu être éteint moins de deux heures après son départ, grâce à l’intervention des pompiers. L’ASN assure que le personnel ne présente pas de contamination externe et qu’aucun rejet radioactif n’a été détecté dans l’environnement.
L’incendie s’est déclaré à 16h38 au sein du bâtiment réacteur, et plus précisément dans un atelier de conditionnement de déchets, lors d’une opération de meulage.
« C’est un sas en plastique qui serait à l’origine de l’incendie, le toit de ce sas s’est écroulé et les fumées de l’incendie se sont répandues à l’intérieur du dôme » a précisé le directeur de cabinet du préfet du Finistère, Jean-Daniel Montet-Jourdran.
Le dôme étant équipé de moyens de filtration des éléments radioactifs, les fumées ont pu être contenues à l’intérieur, et aucun rejet radioactif n’a été mesuré à l’extérieur du site à la suite de l’incendie, selon les analyses de l’Autorité de sûreté nucléaire.
Toujours selon l’ASN, les contrôles de contamination radioactive réalisés sur l’ensemble du personnel présent au moment de l’incendie se sont avérés négatifs. Quatre membres du personnel opérant sur le chantier ont été légèrement intoxiqués par les fumées. Après avoir été pris en charge par les secours, elles ont regagné leur domicile le soir même.
EDF a activé son plan d’urgence interne d’EDF, permettant de réunir les compétences nécessaires à la gestion de la situation. Il a été levé dans la soirée, en accord avec l’ASN. L’ASN, Préfecture, CLI (Commission locale d’information) et maires des communes environnantes ont été immédiatement prévenus de l’incident.
Située à une cinquantaine de kilomètres au Nord de Quimper, la centrale nucléaire de Brennilis est en cours de démantèlement depuis 1996. Elle ne contient plus de combustibles nucléaires, évacués suite à l’arrêt du réacteur en 1985.
Couplée au réseau en 1967, la centrale de Brennilis avait une vocation de prototype industriel, comme l’indique sa faible puissance installée : 70MW contre 900 MW à 1.450 MW pour les réacteurs en service aujourd’hui en France, et 1.650 MW pour le futur EPR. C’est le seul réacteur à eau lourde jamais construit en France.
Laisser un commentaire