Si l’énergie marémotrice, exploitant les différences de niveau de la mer dues aux marées pour produire de l’électricité, est encore peu développée à ce jour, la France dispose d’un des sites de production les plus puissants au monde. Le barrage de la Rance, pont routier reliant Saint-Malo et Dinard en Bretagne, affiche une puissance de production de 240 MW et bénéficie actuellement d’un programme de rénovation et de modernisation complet destiné à rallonger sa durée d’exploitation. Plusieurs opérations seront réalisées à compter du 14 septembre prochain et pourront occasionner quelques perturbations des trafics routier et fluvial.
Entamés en 2012, les travaux se poursuivent au cœur du barrage de la Rance et devraient même s’intensifier dans les semaines à venir. Trois grosses interventions sont en effet au programme entre le 14 septembre et le 11 décembre prochain.
L’exploitant EDF doit effectuer des opérations de sécurisation des vannes, pièces maîtresses du processus de production d’électricité tandis que le gestionnaire du réseau RTE procédera quant à lui au renouvellement d’une ligne à 63 000 volts (3,8 km de longueur) qui alimente en électricité toute l’agglomération de Saint-Malo et la Côte d’Emeraude. Le département d’Ille-et-Vilaine en profitera pour réaliser des travaux de rénovation sur les chaussée des ponts levants du barrage qui voient chaque jour défiler plus de 25.000 véhicules en moyenne.
L’ensemble de ces opérateurs se sont ici coordonnés afin de limiter au maximum la période de nuisances pour les automobilistes et les touristes. Les opérations devraient d’ailleurs être suspendues au cours des vacances de la Toussaint.
Inaugurée en 1967, l’usine marémotrice de la Rance fur la première du genre jamais construite dans le monde. Elle reste aujourd’hui la deuxième à l’échelle internationale en matière de puissance, juste derrière la centrale de Sihwa en Corée du Sud (254 MW), alors que des projets géants pourraient voir le jour au cours des prochaines années au Pays de Galle.
Le programme de modernisation en cours devrait se poursuivre jusqu’en 2023 et lui permettre de maintenir un niveau de rendement équivalent.
Comme l’explique au journal 20 minutes, Jean-Paul Bouheret, directeur de la production hydraulique d’EDF en Bretagne, « une fois modernisée, elle continuera de produire environ 500 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation d’une ville comme Rennes« .
Crédits photo : Dani 7C3
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