Jean-Bernard Lévy, président du groupe EDF, a détaillé ce mercredi 3 septembre 2015 lors d’une conférence de presse, le nouveau calendrier adopté par l’énergéticien français dans le cadre du chantier de l’EPR de Flamanville et les conditions de sa mise en service, prévue maintenant pour le quatrième trimestre 2018. Un délai supplémentaire qui permettra aux équipes EDF et à ses partenaires, en particulier AREVA, de mener à bien ce projet et de répondre « aux plus hautes exigences en matière de sûreté et de sécurité« .
Travaillant en collaboration étroite avec l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), le groupe EDF a effectué ces derniers mois une revue complète du projet de l’EPR de Flamanville et de son organisation pour améliorer la maîtrise industrielle du chantier jusqu’à sa mise en service.
Des étapes importantes ont été franchies jusqu’à présent. Le génie civil a été réalisé à 98%, les montages électromécaniques à 60%, les opérations de précontrainte de l’enceinte interne du bâtiment réacteur ont été menées et la salle de commande mise en service. Autant d’avancées significatives qui incitent le groupe français à l’optimisme et cela malgré les difficultés techniques rencontrées en cours des derniers mois.
Le chantier de Flamanville constitue en effet pour EDF une première expérience riche en enseignements, puisqu’il s’agit du premier réacteur de troisième génération construit sur le sol français). Jean-Bernard Lévy s’attend maintenant à un dénouement rapide et profitable à l’ensemble de l’industrie nucléaire française. Car si la réalisation de l’EPR en France répond à des besoins croissants d’investissements dans de nouvelles capacités de production afin d’assurer la sécurité d’approvisionnement et le renouvellement progressif du parc nucléaire national, c’est avant tout sur le marché mondial que cette nouvelle technologie est destinée à se développer.
« J’ai pris le temps d’analyser en détail le projet de l’EPR de Flamanville et j’ai une totale confiance en sa réussite. C’est une priorité pour EDF et un enjeu majeur pour la filière nucléaire française et son rayonnement à l’international. Toute l’expérience acquise à Flamanville bénéficiera aux autres projets d’EPR, notamment Hinkley Point. Aux côtés des énergies renouvelables, le nouveau nucléaire est un atout pour réussir la transition énergétique dans laquelle EDF est pleinement engagée« , a-t-il déclaré.
Dans le détail, la nouvelle feuille de route publiée cette semaine vise à optimiser le pilotage du projet et fixe de nouveaux jalons clés comme la finalisation des montages mécaniques du circuit primaire au 1er trimestre 2016, l’achèvement des montages électromécaniques et le début des essais d’ensemble au 1er trimestre 2017, et le démarrage du réacteur au 4ème trimestre 2018.
Crédits photo : EDF
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