La fusion nucléaire en débat au Canada

Publié le

Écrit par :

Livingston Thomas

Temps de lecture: 2 minutes

De nombreux scientifiques et experts internationaux de la fusion nucléaire se sont réunis cette semaine au sein de l’Université du ...

fusion_canada_photo_Fedoruk_centerDe nombreux scientifiques et experts internationaux de la fusion nucléaire se sont réunis cette semaine au sein de l’Université du Saskatchewan au Canada afin d’évoquer les différentes alternatives en matière de production électrique décarbonée et les défis de la commercialisation de la fusion nucléaire. Ces scientifiques multiplieront les expériences tout au long de la semaine et tenteront de faire progresser la recherche sur la viabilité de la fusion comme source d’énergie quasi-illimitée.

Cette conférence organisée et sponsorisée par l’Agence internationale de l’énergie et le Fedoruk (Centre canadien pour l’innovation nucléaire) offre la possibilité à ces nombreux spécialistes, d’échanger et de débattre dans le cadre du huit expériences spécifiques programmées sur la fusion.

« Cette série d’expériences communes est une occasion exceptionnelle de renforcer nos collaborations internationales et d’offrir des possibilités à nos étudiants d’interagir avec des experts mondiaux de premier plan, tout en faisant progresser la recherche sur la fusion », a déclaré le professeur de physique Chijin Xiao, de l’université du Saskatchewan.

Les chercheurs profitent en effet des installations du « Plasma Physics Laboratory » de l’Université canadienne dont un tokamak, un dispositif qui peut générer et stocker un nuage de gaz surchauffé ou de plasma en toute sécurité. Ce dispositif est unique au Canada et permet de tester le processus de fusion dans des conditions réelles d’exploitation.

Pour rappel, le processus de fusion consiste à faire fondre et fusionner deux atomes d’hydrogène pour en former un troisième plus grand, libérant ainsi une quantité d’énergie considérable. Seul problème, ces atomes ont une tendance naturelle à se repousser et imposent des températures extrêmes pour accélérer les noyaux et leur permettre d’outrepasser ces forces électromagnétiques. La température élevée nécessaire pour ce processus signifie toutefois que la réaction ne peut être maîtrisée correctement par un matériau solide, et impose l’utilisation d’un champ magnétique pour maintenir le plasma en place dans un volume restreint.

Le plus lu  La Belgique va-t-elle subir une pénurie d'électricité ?

Ces différentes expériences en cours actuellement ont donc pour objectif de stabiliser le nuage de plasma tout en recréant les conditions idéales de la fusion. Les retours de ces expériences devraient permettre d’optimiser la conception du réacteur ITER, basé dans le sud de la France. Il est à ce jour le seul réacteur de dimension industrielle en cours de construction et doit prouver la viabilité de la fusion nucléaire. Il sera achevé aux alentours de 2020 selon les dernières prévisions.

« Cette conférence met en lumière les capacités de l’université canadienne en matière nucléaire et offre l’opportunité à nos chercheurs de montrer toute l’étendue de leurs compétences », a conclu Neil Alexander, directeur exécutif du centre Fedoruk.

Crédit photo : Fedoruk Center

Laissez un commentaire

Vous aimez cet article ? Partagez !

Avatar
À propos de l'auteur :
Livingston Thomas

Vous aimerez aussi :


Une réponse à “La fusion nucléaire en débat au Canada”

  1. Avatar
    Clem

    ITER = « Sud-est » de la France

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

1 réflexion au sujet de « La fusion nucléaire en débat au Canada »

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.