La société gardoise Oreka Solutions a dévoilé mardi 9 juin à Paris une deuxième version de son logiciel DEMplus, une solution novatrice destinée à optimiser la maintenance des centrales nucléaires.
Jeune entreprise de cinq ans, Oreka a lancé en octobre 2013 son logiciel de simulation 3D visant à maîtriser les projets de démantèlement des installations nucléaires les plus anciennes. Deux ans plus tard, elle lance une seconde version de DEMplus, dont le champ d’application s’ouvre aux opérations de grand carénage destinées à prolonger la durée de vie des centrales nucléaires.
Concrètement, le logiciel permet d’importer des maquettes 3D des sites nucléaires et de calculer le coût, la durée, ou encore les déchets générés par les potentielles opérations de maintenance ou de démantèlement. Oreka affirme que son logiciel permet ainsi d’économiser entre 15 et 20% du coût de ces opérations.
« L’augmentation de la durée de vie des centrales nucléaires a été actée par le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte, explique Luc Ardellier, PDG d’Oreka Solutions. EDF parle de budgets de l’ordre de 55 milliards d’euros pour son parc de réacteurs sur une quinzaine d’années. D’autant que depuis Fukushima, des travaux doivent également être réalisés pour renforcer leur niveau de sûreté. Et chaque journée d’arrêt d’un réacteur représente un manque à gagner de l’ordre du million d’euros… Notre plate-forme permet une approche globale et optimale, prenant en compte la durée de l’opération, l’aspect financier et l’aspect risque ».
Oreka a finalisé, au mois d’avril, une deuxième levée de fonds auprès de partenaires tels que la Banque populaire, le Commissariat à l’énergie atomique et Areva pour un montant total de 475.000 euros. Son objectif ? Étendre ses solutions au démantèlement d’autres industries. En attendant, l’entreprise espère convaincre les entreprises qui ont utilisé la première version de son logiciel. Pour la deuxième version, son PDG indique viser « entre 500 et 1.000 utilisateurs supplémentaires » sur le marché français.
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