Dans un rapport publié mardi 19 mai 2015, l’IRENA (pour International Renewable Energy Agency) dresse un bilan mitigé des énergies renouvelables (ENR) sur le plan de l’emploi, selon l’échelle à laquelle on se place. Sur le plan mondial, les énergies renouvelables, et principalement le photovoltaïque, créent des emplois : aujourd’hui, 9,2 millions de personnes travaillent en lien direct ou indirect avec les énergies renouvelables. Toutefois, ces emplois se concentrent principalement en Asie, au détriment de l’Union Européenne et des Etats-Unis.
9,2 millions d’emplois liés aux énergies renouvelables dans le monde
Le 19 mai 2015, l’IRENA (Agence internationale des énergies renouvelables, organisation internationale visant à promouvoir les énergies vertes, regroupant aujourd’hui 139 Etats et dont le siège est implanté à Abou Dhabi) a publié son rapport annuel faisant état du développement des énergies renouvelables (ENR) et des emplois qu’elles génèrent à travers le monde.
Au niveau global, les résultats sont sans conteste très positifs, puisque 9,2 millions d’emplois sont directement ou indirectement générés par les énergies renouvelables. Ce résultat se décompose en deux grandes catégories. Si l’on ne prend pas en compte les emplois liés aux grandes centrales hydroélectriques, 7,7 millions de personnes ont un emploi lié aux énergies renouvelables. Il faut ensuite ajouter à ce chiffre le million et demi de personnes qui, selon l’IRENA, travaillent en lien direct avec les grands barrages (en Chine notamment).
C’est en effet en Asie que les emplois liés aux énergies renouvelables sont les plus nombreux et connaissent la croissance la plus forte. Ces emplois sont à la fois liés à la production de matériel de production d’énergies renouvelables et à la construction/exploitation de centrales. Parmi les pays asiatiques qui bénéficient des énergies vertes, on trouve des pays émergents comme la Chine, l’Inde, la Malaisie, l’Indonésie ou le Bangladesh, mais aussi des pays développés comme le Japon et la Corée du Sud.
Repli pour l’Europe et les Etats-Unis
La situation est en revanche bien moins favorable à l’Europe et aux Etats-Unis, pour qui les énergies renouvelables ne sont sources de créations d’emploi au niveau auquel beaucoup l’espéraient. Leur part dans l’emploi mondial du secteur a diminué entre 2012 et 2015, passant de 31% à 25%. Une tendance qui se retrouve en nombre d’emplois, puisque l’Union Européenne aurait perdu pas moins de 50 000 emplois dans le domaine des énergies renouvelables entre 2012 et 2013.
La France sur cette même période a vu le nombre d’emplois générés par les énergies renouvelables reculer de 4% (passant de 184 000 à 176 000 emplois). Malgré un repli, les Etats-Unis restent le 3e employeur mondial dans le secteur des énergies renouvelables avec 724 000 emplois (derrière la Chine, 3,39 millions d’emplois, et le Brésil, 934 000 emplois). L’Allemagne, quant à elle, se situe à la 5e place avec 371 000 emplois dans le secteur des EnR.
Une situation de repli dans l’Union Européenne et aux Etats-Unis qui s’explique principalement par la chute des investissements et par le recul des politiques gouvernementales de soutien aux énergies renouvelables, et notamment des subventionnements.
En ce qui concerne la répartition entre les énergies, le photovoltaïque représente incontestablement le secteur le plus générateur d’emplois (hors grandes centrales hydroélectriques), avec près de 2,5 millions de travailleurs à travers le monde (contre moins d’1,8 million pour les biocarburants, qui arrivent 2e de ce classement).
En 2030, les énergies renouvelables devraient représenter 16 millions d’emplois à travers le monde.
Crédit photo : Bernd Sieker
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