Nantes capitale française des EMR pour la 4ème édition du salon Thétis

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Après Bordeaux, Brest et Cherbourg, c’est au tour de Nantes, fief des Ducs de Bretagne, d’accueillir le salon Thétis EMR ...

hydrolienne_  Y.GLADUAprès Bordeaux, Brest et Cherbourg, c’est au tour de Nantes, fief des Ducs de Bretagne, d’accueillir le salon Thétis EMR le 20 et 21 mai prochain. Cet événement mettra en lumière les Energies Marines Renouvelables (EMR) qui représentent pour de nombreuses villes françaises des atouts en matière d’énergies vertes mais surtout en matière de création d’emploi. La 4ème édition du salon permettra donc de faire un point sur le marché des EMR en France ainsi que les dernières innovations qui concernent ce secteur. Un marché porteur de grands espoirs pour de nombreux ports français : Alstom vient tout juste d’annoncer que la première éolienne offshore que le groupe doit livrer à EDF sortirait de sa nouvelle usine de Saint-Nazaire dès la fin de l’année.

 

Un salon qui rassemble les acteurs du monde de l’énergie

Pendant deux jours, la ville de Nantes accueillera lors du salon Thétis EMR, plus de 300 exposants et près de 4000 visiteurs, dont 40% d’internationaux et plus de 50 experts venus du monde entier. Cet événement, regroupera le 20 et 21 mai les grands acteurs du monde de l’énergie autour du thème des EMR, ainsi on pourra aussi rencontrer sur ce salon des PME, des universités partenaires, des représentants de l’Etat, des chercheurs et des grands industriels comme Alstom, EDF ou Engie. Tous ces acteurs se retrouveront à Nantes autour d’expositions, de cinq ateliers principaux, de rencontres d’affaires et de quatre conférences plénières mettant à l’honneur les EMR. Ce salon sera par ailleurs précédé le 19 mai par la deuxième édition d’un colloque national qui a pour sujet principal le «maintien d’un cap vers l’horizon industriel » et qui vient introduire les débats et les réflexions concernant les enjeux environnementaux, industriels et économiques des EMR.

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Le 18 mai dernier, c’est depuis cette même ville de Nantes qu’Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, a annoncé le lancement de la deuxième phase du programme de la « nouvelle France industrielle ». Un projet ambitieux qui mettra notamment l’accent sur l’aide aux PME de la part du gouvernement. Une annonce qui a lieu deux jours avant l’ouverture du salon Thétis EMR qui aura pour thème « Des opportunités aux réalités industrielles ». Les EMR comme l’hydrolien, l’éolien offshore, les systèmes houlomoteurs ou encore l’énergie thermique des mers sont donc devenues ces dernières années un enjeu de taille pour l’Etat français qui y voit un secteur porteur d’avenir pour la création d’emploi et un moyen d’atteindre les objectifs fixés en matière d’énergie renouvelable.

Un salon qui permet de faire le point sur la situation française en matière d’EMR

Le salon Thétis permettra aussi de mettre en exergue la façon dont les collectivités locales accueillent et développent les énergies marines, celles-ci ont un rôle clé dans l’émergence des EMR sur les côtes françaises en organisant avec les entreprises le développement des grands projets d’énergie marines. En tête de ces grands travaux on retrouve six grands projets de parc éoliens marins. En effet parmi les 2488 turbines éoliennes offshore opérationnelles recensées fin 2014 en Europe, aucune ne se situe dans les eaux territoriales françaises. Distancée par rapport au Danemark, au Royaume-Uni et l’Allemagne, la France a par conséquent décidé de refaire son retard en lançant des appels d’offres pour six parcs éoliens marins.

Les trois premiers projets ont été remportés par EDF qui devrait lancer entre 2018 et 2020 trois parcs éoliens à Fécamp (Seine-Maritime), Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), ce qui représente 240 éoliennes offshore, construites par le français Alstom. L’espagnol Iberdrola a quant à lui remporté l’appel d’offres pour un parc de 62 éoliennes prévu pour 2020 au large de Saint-Brieuc avec des éoliennes fabriquées par Adwen, une société commune de Areva et de l’espagnol Gamesa. Le dernier appel d’offres de deux parcs éoliens prévus pour 2021, a lui été remporté par Engie (ex-GDF Suez).

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L’éolien offshore n’est pas la seule stratégie d’EMR dont dispose l’Etat français puisque l’hydrolien, grand acteur du salon Thétis de demain, fait partie lui aussi de la politique de grands travaux du gouvernement français. A ce propos, deux projets de fermes hydroliennes pilotes ont été retenus par l’Etat pour être mises en service au large de Cherbourg d’ici 2018. La première composée de quatre hydroliennes sera dirigée par Engie et Alstom, tandis que la seconde comptant sept hydroliennes sera développée par EDF et DCNS.

Contrairement à l’éolien offshore, la France est plutôt en avance dans ce secteur selon le syndicat des énergies renouvelables. En effet, jusqu’à présent seulement une dizaines d’hydroliennes ont été testées dans le monde. Enfin, le salon mettra aussi en lumière l’énergie thermique des mers : la France développe un projet en ce sens avec la construction en Martinique en 2018 d’une centrale flottante de 15 MW exploitant la différence de température en la surface de l’eau et le fond des océans. Une technologie réservée aux eaux tropicales, mais dans laquelle la France a un rôle à jouer grâce aux territoires d’Outre-mer.

Le salon Thétis EMR qui ouvre ses portes demain suscite donc beaucoup d’espoir de la part du gouvernement et des entreprises clés du secteur énergétique qui voient dans les énergies maritimes renouvelables un important moteur de croissance et de création d’emploi au vu de l’immense territoire marin français, le second plus important du monde.

Crédits photo: Y. Gladu

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