Le gouvernement chinois vient de lancer la construction d’une centrale nucléaire pilote utilisant une technologie nucléaire de troisième génération 100% chinoise. Baptisée Hualong One, cette technologie est issue de la collaboration entre les deux grands groupes nucléaires chinois, la China National Nuclear Corporation (CNNC) et la China General Nuclear (CGN).
Également appelé réacteur ACP1000, il s’agira donc du premier réacteur nucléaire chinois de 3ème génération à voir le jour. Plus petit que son homologue français, l’EPR et ses 1.700 MW, le réacteur chinois de nouvelle génération affichera une puissance de 1.000 MW. Une caractéristique qui présente l’avantage de réduire les moyens nécessaires pour son édification et qui pourrait séduire de nombreux pays souhaitant développer l’énergie nucléaire.
La première centrale 100% chinoise de 3ème génération
C’est officiel : Pékin a lancé la construction de la première centrale nucléaire de troisième génération de technologie 100% chinoise (mais ce n’est pas le 1er chantier de réacteur de nouvelle génération de Chine : pour rappel, EDF et Areva construisent actuellement un EPR à Taishan, dans la province du Guangdong, et l’Américain Westinghouse à lancé 4 chantiers de son AP1000 en Chine). Après avoir reçu le feu vert du gouvernement chinois en avril dernier, ce projet pilote est passé à la vitesse supérieure jeudi 7 mai, avec le début du chantier dans la province de Fujian, dans l’Est du pays. Il s’agira de la première unité de production utilisant la technologie Hualong One, un type de réacteur intégralement développé par les ingénieurs de l’Empire du Milieu.
Qian Zhimin, directeur général de la CNNC, s’est félicité de cet événement qui annonce l’arrivée prochaine de la Chine dans le cercle restreint des pays disposant d’une technologie nucléaire avancée. Le projet Hualong One a pour objectif avoué de dynamiser encore davantage une industrie nucléaire chinoise actuellement en plein essor : 23 réacteurs sont en construction en Chine, soit un tiers des chantiers nucléaires au niveau international.
Une technologie développée pour l’exportation
Technologie nucléaire de troisième génération 100% chinoise, Hualong One est un projet crucial pour Pékin qui compte désormais sur l’international (et notamment les pays émergents) pour développer son industrie nucléaire. Le chantier a en effet été pensé comme une véritable vitrine qui permettra de démontrer le savoir-faire des industriels chinois et ainsi générer « des conditions favorables à l’exportation des technologies autochtones », selon les termes employés par Pan Jianming, secrétaire du conseil d’administration de CNNC.
Selon M. Quian Zhimin, une vingtaine de pays auraient déjà manifesté leur intérêt pour la technologie Hualong One. En plus du Pakistan, qui a signé en février 2014 un accord d’achat avec les autorités chinoises, l’ACP1000 a également séduit l’Argentine. Pékin affirme avoir signé un accord préliminaire avec Buenos Aires en février 2015.
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