L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a annoncé, lundi 30 mars dans un communiqué de presse, ne pas avoir identifié d’éléments génériques mettant en cause la capacité d’EDF à maîtriser la sûreté de ses réacteurs de 1.300 MW jusqu’à leur quatrième visite décennale. Une annonce qui fait office de premier pas vers le prolongement jusqu’à 40 ans de la durée de vie de ces réacteurs nucléaires.
Dans le cadre du processus décennal de réexamen de sûreté du parc nucléaire français, EDF doit présenter à l’ASN les grandes orientations de son programme de révision concernant l’ensemble des réacteurs d’un même palier. Un document que doit ensuite valider l’autorité administrative et qui conditionne la poursuite du fonctionnement de chaque réacteur.
En vue du réexamen de sûreté des réacteurs nucléaires français de 1.300 MW (programme qui concerne 20 unités de production, les plus puissantes de France en attendant la mise en service de l’EPR de Flamanville), l’ASN a procédé à l’étude des actions qu’EDF prévoit de déployer en vue de leur troisième visite décennale.
Les actions prévues par EDF ont été jugées « acceptables ». L’électricien tricolore peut ainsi procéder à la mise en chantier de son programme de révision et effectuer la série de troisièmes visites décennales qui permettra de décider du sort de ses réacteurs de 1.300 MW.
Toutefois, avant de confirmer la poursuite de l’exploitation de ces réacteurs au-delà de leur 30 ans, l’ASN devra affiner sa position grâce à une étude complémentaire qui sera menée réacteur par réacteur. Cet avis sera donné à la lumière des analyses et des conclusions que tirera EDF de la troisième visite décennale.
Ces dernières doivent débuter cette année pour le plus anciens des 20 réacteurs, et s’achever en 2024 pour les plus récents.
Crédit photo : ~ Pil ~
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