La centrale de Fessenheim ne produit plus d’électricité depuis samedi soir. Alors que son unité 2 fait l’objet depuis vendredi d’un arrêt programmé pour maintenance et rechargement de combustible, un imprévu a contraint EDF à arrêter également le réacteur 1 samedi soir. Les équipes de la centrale ont en effet détecté un défaut d’étanchéité sur une tuyauterie d’eau. Si l’arrêt programmé du réacteur 2 durera plusieurs semaines, l’unité de production 1 devrait être relancée dans quelques jours.
Le défaut d’étanchéité a été constaté en salle des machines, une partie non nucléaire du site. Plus précisément, la tuyauterie présentant un défaut est située en aval du condenseur qui « a pour rôle de condenser la vapeur sortant de la turbine au contact de tubes refroidis par la circulation d’eau froide ».
Les travaux de réparation de la tuyauterie, qui a été isolée, sont en cours et l’unité de production devrait être relancée dans quelques jours. Si le diagnostic des techniciens de la centrale est encore en cours, l’incident pourrait avoir été causé pour un à-coup de pression dans la tuyauterie. EDF précise qu’aucune fragilité n’avait été constatée sur cette tuyauterie lors des contrôles effectués en octobre 2014 à l’occasion d’un précédent arrêt programmé.
Comme lors de tout événement concernant ses installations nucléaires, EDF a prévenu l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et les pouvoirs publics, mais l’énergéticien affirme que cet incident n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations, l’environnement et la sécurité du personnel.
A l’issue de sa troisième visite décennale, en 2009, l’ASN a autorisé EDF à exploiter le réacteur pour dix années supplémentaires. La centrale alsacienne pourrait toutefois être mise à l’arrêt avant 2019, dans le cadre du plafonnement du nucléaire à 50% du mix électrique voulu par le gouvernement dans le cadre du projet de loi en cours de discussion au Sénat.
Fessenheim a produit 12,215 milliards de kWh en 2014, soit 3% de l’électricité française.
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