Centrale nucléaire de Gravelines : des investissements pour le futur

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Écrit par :

Guy Belcourt

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Située à une vingtaine de kilomètres à l’Ouest de Dunkerque, la centrale nucléaire de Gravelines a été construite à partir ...

Gravelines Nuclear Power Station

Située à une vingtaine de kilomètres à l’Ouest de Dunkerque, la centrale nucléaire de Gravelines a été construite à partir de 1974 et mise en service en 1980. Grâce à ses 6 réacteurs de 900 MW, elle assure à elle seule 9% de la production électrique du parc nucléaire tricolore. Avec une puissance cumulée de 5.400 MW, elle est la seconde plus puissante centrale atomique d’Europe, après celle de Zaporijia en Ukraine. Entre amélioration de la sûreté et création d’emplois, zoom sur la politique d’investissement d’EDF pour la centrale de Gravelines.

Plus de 100 embauches en 2015

En raison du départ à la retraite d’une bonne partie de ses employés dans les années à venir, le groupe EDF doit aujourd’hui consacrer une part importante de son budget au recrutement et à la formation. La centrale de Gravelines ne déroge pas à ce phénomène : sur les 5 dernières années, plus de 600 embauches ont été nécessaires pour assurer le bon fonctionnement de cette installation nucléaire (des personnes qui, à proportion à peu près égale, sortent de l’école, sont issues de l’alternance, et sont débauchées dans d’autres entreprises).

Si, en 2014, 107 postes ont été créés à la centrale de Gravelines, le site a également accueilli 200 stagiaires scolaires et 87 jeunes en contrat d’apprentissage. Une quarantaine de contrats sont d’ailleurs encore proposés. Aussi, chaque année, EDF doit s’assurer du renouvellement des compétences de ses salariés afin de garantir la sûreté et le bon fonctionnement de l’installation : 16% de de la masse salariale est consacrée à des modules de formation, ce qui représente un volume de plus de 243.000 heures de cours.

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Un nouveau simulateur de commande de réacteur nucléaire

EDF a d’ailleurs investi 5,5 millions d’euros afin de déployer un nouveau simulateur de commande de réacteur. Véritable copie conforme d’une salle de commandes, ce simulateur de nouvelle génération a nécessité la construction d’un nouveau bâtiment de 1.200 m². Il contribue à la formation des futurs opérateurs et maintient le niveau des compétences des opérateurs confirmés.

Entièrement tactile, ce nouveau simulateur offre de nouvelles possibilités pédagogiques (murs d’images, cours théoriques, incrustation de données…) et permet de mettre les stagiaires en situation d’exploitation réelle. Outil pédagogique censé décomplexer son utilisateur, il propose de faire face à différents scénarios (pannes techniques, coupures électriques…) pour apprendre à gérer son stress et à améliorer sa réactivité.

Des investissements jusqu’en 2020

À la suite de l’accident nucléaire de Fukushima, en mars 2011 au Japon, l’ASN (agence de sûreté nucléaire) a décidé, en accord avec EDF, d’un renforcement de la sûreté du parc nucléaire français. À ce titre, de nouveaux équipements de secours vont être déployés dans les centrales françaises. En plus de l’application des mesures post-Fukushima, des travaux de maintenance lourde seront conduits dans le cadre du grand carénage qui vise à obtenir l’allongement de la durée de vie du site auprès de l’ASN. Au total, pour la centrale de Gravelines, pas moins de 3 milliards d’euros seront investis dans la prochaine décennie.

En plus de la construction du deuxième simulateur de commande, EDF va procéder à la construction de 6 bâtiments de 24 mètres de haut pour abriter six groupes diesels de secours. D’un coût de 150 millions d’euros, cet aménagement vise à assurer l’alimentation électrique du site en cas d’accident grave. EDF va également déployer deux structures de « refroidissement ultime » pour chaque réacteur de la centrale : des constructions destinées à refroidir les réacteurs en cas d’accident.

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« Nous allons également construire un parc à gaz hydrogène, aménager quatre plateaux d’arrêts de tranche pour permettre aux équipes d’être plus performantes, étendre notre service santé au travail et aménager un accueil pour nos prestataires », détaille Antoine Assice, le directeur de la centrale.

Cérdit photo : zède

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