D’après le bilan de France Energie Eolienne (FEE) publié mi-janvier, l’année 2014 a été marquée en France par un rebond de l’installation de nouveaux équipements éoliens. Ainsi, la puissance raccordée au réseau durant l’année a dépassé la barre des 1000 MW (1042 MW exactement), ce qui porte la puissance totale éolienne installée de la France à plus de 9 GW. Une dynamique portée, selon FEE, par des politiques publiques volontaires, mais qui reste encore « insuffisante pour atteindre les objectifs de la transition énergétique ».
Le rebond de l’éolien en France en 2014
Selon le rapport annuel de l’association France Eolien Energie (FEE), qui regroupe 90% des professionnels du secteur de l’éolien, ce dernier a connu en 2014 une reprise importante. En effet, ce ne sont pas moins de 1042 MW de capacité supplémentaire qui ont été installés l’année dernière, soit une hausse très importante par rapport à l’année 2013, durant laquelle seuls 632 MW avaient été installés.
Ce rebond est particulièrement sensible dans les régions où l’éolien est déjà très présent, comme par exemple le Languedoc-Roussillon, où le premier parc éolien a été installé dès les années 1990 et qui représente à lui seul 125,5 MW raccordés en 2014. Au total, la région représente une capacité de 508 MW. Les autres régions ne sont toutefois pas en reste, comme par exemple Champagne-Ardennes (1ère région éolienne de France) et Picardie qui ont respectivement raccordé 259,2 et 115,2 MW.
La nouvelle capacité de production d’électricité éolienne installée en 2014 représente un investissement de 1,5 milliard d’euros. La dynamique du secteur en France va de pair avec des résultats très positifs de l’éolien au niveau européen et mondial. L’année 2014 a en effet été marquée par une série de records de production pour l’éolien en Europe.
La nécessité d’accélérer cette dynamique pour mettre en œuvre la transition énergétique
La France s’est fixée pour objectif d’atteindre en 2020 une capacité de production éolienne de 19 GW. Or, elle ne dispose aujourd’hui que de 9 GW installés et raccordés. De gros efforts restent donc à faire pour augmenter l’investissement dans cette source d’énergie dans l’Hexagone.
Certaines mesures gouvernementales ont été annoncées et veillent à ne pas nuire à l’investissement tout en s’assurant que le coût du soutien aux énergies vertes n’explose pas. C’est le cas par exemple de l’annonce récente du gouvernement de mettre fin aux tarifs d’achat pour les grandes installations d’énergie renouvelable, pour racheter l’électricité au prix du marché assorti d’une prime pour assurer la rentabilité de l’investissement. Cette mesure sera intégrée au projet de loi de Transition Energétique examinée à partir de février au Sénat.
La Loi Macron devrait également, pour les professionnels de l’éolien, permettre de simplifier les procédures administratives et les contraintes diverses qui complexifient les projets, les ralentissent et augmentent leur coût. Parmi les points sensibles identifiés par les professionnels du secteur, celui de la cohabitation entre les zones militaires et les éoliennes, source du blocage administratif de nombreux projets puisque les pales peuvent perturber le fonctionnement des radars de l’armée. Cette cohabitation difficile (mais pas impossible, grâce par exemple à des technologies d’éoliennes furtives) expliquent notamment la quasi absence de nouvelles éoliennes dans certaines régions comme la Lorraine (seulement 10MW installés en 2014).
Crédit photo : Babsy
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