Pour répondre à une demande en électricité galopante tout en limitant ses émissions de CO2, l’Inde s’appuie sur l’énergie nucléaire comme nous l’avons vu hier. Mais pas seulement. Le gouvernement indien via son Premier ministre Narendra Modi a fortement relevé les objectifs du pays en matière d’énergie solaire. Il espère en effet atteindre 100 GW de capacité solaire photovoltaïque d’ici 2022, et se serait engagé à plus de 100 milliards de dollars d’investissements pour atteindre cet objectif.
Selon les déclarations d’un haut fonctionnaire indien relayées par l’agence Reuters, le Premier Ministre Narendra Modi souhaiterait faire des énergies renouvelables et de l’énergie solaire en particulier un objectif de développement prioritaire pour répondre à la hausse régulière de la demande nationale en électricité et garantir la sécurité d’approvisionnement du pays.
Fortement dépendante du charbon, l’Inde est sujette ces dernières années à de nombreuses coupures électriques liées à l’instabilité de la production. Des problèmes d’alimentation récurrents nuisibles à l’industrie et à la croissance économique, et qui nécessitent des investissements conséquents.
Dans ce cadre, le Premier ministre indien compte sur l’expertise et la capacité d’investissement des grands groupes chinois, japonais, allemands, américains mais aussi français du secteur solaire, et prévoit un plan de financement de 100 milliards de dollars sur les sept prochaines années, afin de porter à 100 GW la capacité de production indienne d’énergie solaire.
Un programme de développement colossal au regard des capacité installées actuelles. L’Inde ne dispose à ce jour que de 3,3 GW de puissance installée, et le solaire représente moins de 1% de l’électricité produite en Inde. Une proportion très faible donc mais qui pourrait une fois ces investissements réalisés, atteindre plus de 10% de l’électricité produite en Inde.
Rappelons pour comparaison que l’Allemagne, pays leader en matière d’énergies renouvelables, disposait en 2014 de capacités de production solaire équivalentes à 6% de la production nationale.
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