Les chantiers CMN (Constructions Mécaniques de Normandie), basés à Cherbourg et la société Hydroquest ont officialisé le jeudi 2 octobre dernier, leur partenariat par la création d’une filiale commune destinée à la fabrication d’un nouveau modèle d’hydrolienne. Baptisée Searieus, cette société a pour objectif de répondre à l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) de l’Ademe pour l’implantation de fermes hydroliennes pilotes prévues en Basse-Normandie et en Bretagne.
Le projet Searieus regroupe donc les chantiers CMN, la société hydroquest spécialisée dans les technologies fluviales et l’électricien girondin Valorem, pour former la première filière hydrolienne 100 % française. Ensemble, ils ont pour objectif affiché de concevoir, construire, installer et exploiter une ferme pilote de dix d’hydroliennes de 1,3 MW chacune dans la zone du Raz Blanchard en Basse-Normandie.
Un premier démonstrateur devrait être fabriqué dès 2015 puis être testé sur le site de Paimpol-Bréhat. La technologie développée pour la construction de ce premier démonstrateur se démarque des modèles d’hydroliennes connus jusqu’à présent puisqu’elle repose sur des axes verticaux, une technologie qui selon ces nouveaux associés serait « plus efficace, plus simple et donc plus rentable« . Composée essentiellement de métal, elle serait donc plus résistante aux impacts et nécessiterait moins d’opérations de maintenance tandis que « l’absence d’obstacle central proéminent » maximiserait « l’intérêt hydrodynamique de l’hydrolienne » affichant alors un des meilleurs rendements parmi les autres prototypes proposés sur le Raz Blanchard.
« La construction de ce démonstrateur est une nouvelle étape pour le projet Searieus. Elle va nous permettre de démontrer les atouts de notre technologie, pour convaincre toujours plus de partenaires que la création d’une filière française de l’hydrolien est une initiative crédible, qui offre des perspectives de développement sur le long terme pour l’ensemble des acteurs engagés dans les énergies marines renouvelables et la transition énergétique« , déclare Jean-François Simon, président d’Hydroquest, qui espère bien convaincre de l’efficacité de sa technologie.
Rappelons ici l’AMI lancé au mois de septembre 2013 par l’Etat via l’Ademe pour dynamiser la filière hydrolienne française, prévoit l’implantation de quatre fermes pilotes sur deux zones à fort potentiel : le Raz Blanchard en Basse-Normandie et le Fromveur en Bretagne. D’autres consortium sont également en compétition comme le groupement EDF Energies Nouvelles, DCNS et OpenHydro qui propose l’installation de sept hydroliennes de 2 MW de puissance chacune sur le site du Raz Blanchard.
« Nous allons poser deux machines au large de Paimpol dès 2015. Les Bretons seront les premiers à utiliser de l’électricité produite par les courants marins » se réjouit Christophe Chabert, le directeur général d’OpenHydro.
Crédits photo : Hydroquest
Laisser un commentaire