Le groupe nucléaire Areva a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi 1er septembre, un délai supplémentaire pour la mise en service du réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR en construction à Olkiluoto en Finlande. Prévu à l’origine pour 2009, ce troisième réacteur ne devrait finalement entrer en activité qu’à l’horizon 2018.
Ainsi le groupe nucléaire français a finalement détaillé dans un communiqué publié ce lundi, un calendrier précis concernant l’ouverture du réacteur EPR (réacteur pressurisé européen) finlandais Olkiluoto 3 commandé par l’opérateur TVO, un calendrier que TVO réclamait depuis plusieurs années déjà à Areva et son partenaire allemand Siemens.
Selon ce nouveau calendrier donc, le chantier de construction du réacteur devrait être finalisé d’ici l’été 2016 et sera suivi par une phase de tests de plusieurs mois qui conditionnera la mise en service du réacteur envisagée alors pour 2018. Un délai que le groupe Areva conditionne toutefois à la bonne coopération du propriétaire finlandais de la centrale : « le calendrier actualisé remis ce jour repose sur des hypothèses et des engagements qui requièrent l’implication de TVO en tant que propriétaire de la centrale […] cette implication est, depuis l’origine du projet, essentielle à la progression de celui-ci, notamment pour faciliter l’examen des éléments techniques et de sûreté par l’autorité finlandaise STUK. Ce rôle est même déterminant pour le bon déroulement de la future phase ».
Une précision qui n’aura pas manqué de faire réagir la compagnie finlandaise s’étonnant d’une échéance si lointaine compte tenu du stade avancé des travaux et des normes techniques très élevées auxquelles répond le chantier.
Rappelons ici qu’une procédure d’arbitrage judicaire est actuellement en cours entre les deux compagnies, chacune mettant en cause l’autre dans les retards successifs accumulés par ce chantier et réclamant plusieurs milliards d’euros d’indemnités compensatoires. Une décision devrait être rendue par le tribunal arbitral de la chambre de commerce internationale à Paris d’ici 2015.
Cela étant, ce chantier qui aura coûté prés de 3,9 milliards d’euros de perte au groupe nucléaire français, devrait finalement arriver à sont terme prochainement et être mis en activité avec le concours du groupe EDF. En effet, Areva s’est en effet vu contraint au mois d’avril dernier de demander l’aide de l’énergéticien français dans ce dossier pour la procédure de mise en service du réacteur.
Areva précise enfin que les autres projets d’EPR en cours en France et en Chine, se portent bien et ont tous avancés de manière significative en 2014. A Taishan tout d’abord, 95% des composants du premier réacteur ainsi que son contrôle-commande opérationnel ont été livrés et le réacteur devrait être mis en service dès 2015.
Sur le site français de Flamanville, les quatre générateurs de vapeur ont été livrés et l’assemblage du circuit primaire est en cours.
Crédits photo : Kallerna