Les pointes de consommation estivales, qui interviennent lors des périodes de canicules, sont près de deux fois moins importantes que les pointes hivernales, qui sont elles principalement imputables au chauffage. Elles sont toutefois toujours surveillées avec une grande attention par le gestionnaire du réseau d’électricité RTE. En effet EDF profite du calme estival pour réaliser de nombreuses opérations de maintenance et le parc de production électrique est par conséquent moins disponible. Néanmoins RTE, qui prévoit une marge de manœuvre importante pour faire face aux aléas climatiques assure qu’il n’y pas de risques de blackout cet été. Au contraire, cet été la France est en mesure d’importer de l’électricité, comme l’explique Le Figaro.
Avec une marge de manœuvre de 9.000 MW disponibles, RTE a de quoi voir venir. En cas de scénario extrême (+ 7° par rapport aux températures normales de saison), le gestionnaire du réseau à calculé que la demande électrique augmenterait de 3.500 MW, à compter de 500 MW par degré supplémentaire (contre 2.400 MW pour un degré de moins en hiver).
La France peut même actuellement se permettre de vendre de l’électricité à ses voisins européens. Une telle marge pourrait sembler excessive. Mais dans le cas d’une canicule, un événement climatique impossible à prévoir longtemps à l’avance, la situation peut rapidement changer :
Avec la forte chaleur, la consommation électrique augmente, notamment en raison de l’usage des climatiseurs. Dans le même temps des centrales de production électrique en service peuvent devenir indisponibles : les centrales hydrauliques si les débits d’eau sont trop faibles à cause de la sécheresse, les centrales nucléaires si le rejet des eaux de refroidissement risquent de nuire à l’environnement d’un cours d’eau dont la température est alors naturellement élevée, voire la chute de la production éolienne, la canicule étant souvent synonyme d’absence de vent ….
La marge calculée par RTE n’est donc pas de trop, d’autant plus que beaucoup d’installations sont hors service pendant l’été afin de procéder à des opérations de maintenance : c’est actuellement le cas de 11 des 58 réacteurs français, mais aussi de centrales hydrauliques, dont les opérations de maintenance sont facilités par le fait que les niveaux d’eau sont bas.
COMMENTAIRES
Bonjour, cela serait utile de relire vos papiers. Il manque des mots.