EnR : deux projets français financés par le marché européen du carbone - L'EnerGeek

EnR : deux projets français financés par le marché européen du carbone

Coal_power_plant_Datteln_2_Crop1Dans le cadre du deuxième appel à projets du fonds européen « New Entrant Reserve 300 » (NER 300),  l’Union Européenne a désigné 19 projets lauréats, dont deux projets français, qui vont se voir allouer 1 milliard d’euros de subventions.

Né en 2008, le « NER 300 » finance des projets novateurs ayant trait aux énergies renouvelables (EnR) ou au captage/stockage du carbone. La particularité de cet outil de financement : il est alimenté par la vente des quotas de carbone. Ainsi, malgré la crise actuelle qu’il traverse, le marché carbone a tout de même permis de dégager des fonds, réutilisés aujourd’hui pour amorcer la transition énergétique et étudier des pistes d’avenir. Pour rappel, le marché du carbone a été créé en 2005 avec pour objectif de limiter les émissions de CO2 des entreprises.

C’est donc la vente des 300 millions de quotas d’émission qui permet aujourd’hui de financer le fonds européen « NER 300 ». La Commission pense qu’ainsi « les pollueurs deviennent l’élément moteur du développement de nouvelles initiatives en faveur de la réduction des émissions de CO2 ». Parmi ces initiatives, deux sont françaises.

Le premier projet, baptisé « Nemo », a pour objectif de développer l’énergie thermique en mer en Martinique. Le second, « Géostras », est un projet franco-allemand de géothermie profonde .Il s’agit aussi du premier projet binational qui réussit à être lauréat de l’appel à projet orchestré par « NER 300 ». Ainsi, une enveloppe de 72 millions d’euros sera accordée à « Nemo « et une autre de 17 millions à « Géostras ».

Nemo : le projet d’énergie thermique des mers

Le projet pilote « Nemo » entend mettre en place une plateforme flottante de production d’électricité. Cette dernière, d’une puissance de 16MW, devrait pouvoir générer de l’électricité à partir de l’énergie thermique des mers. Une technologie « dont les perspectives industrielles sont prometteuses pour garantir l’autonomie énergétique des territoires ultra-marins », selon le ministère des Outre-mer.

En effet, cette source d’énergie ne rejette pas de carbone, est prévisible et non intermittente ce qui pourrait à terme être une aubaine pour les zones insulaires. Le ministère a d’ailleurs ajouté que « le succès du projet Nemo illustre à la fois le potentiel des Outre-Mer pour la transition énergétique, et les synergies porteuses de croissance et d’emploi entre politiques énergétique et maritime »

Géostras : construction d’une centrale de géothermie profonde

L’autre projet, mené par l’entreprise Fonroche Geothermie, veut implanter une centrale de géothermie profonde capable d’aller chercher la chaleur du sol à 3000 mètres de profondeur. Il s’agirait d’une centrale à cogénération (production de chaleur et d’électricité) dotée de capacités de 35 MW et de 7 MW, respectivement de chaleur et d’électricité.

La commissaire européenne en charge de l’action pour le climat a d’ailleurs souligné le fait que « l’enveloppe de 1 milliard d’euros que nous octroyons aujourd’hui aura pour effet d’attirer quelque 900 millions d’euros supplémentaires au titre de l’investissement privé, ce qui portera à près de 2 milliards d’euros le montant des investissements dans les technologies respectueuses en Europe. ». Un effet boule de neige très profitable aux projets relatifs aux EnR qui permet de soutenir la recherche dans le domaine d’avenir des EnR.

Crédits photo : Arnold Paul

Rédigé par : La Rédaction

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