La ville rose sera donc le terrain de la première expérimentation à grand échelle de la technologie SoGrid. Développé par ERDF et plusieurs partenaires industriels et universitaires, le projet Sogrid entend mettre en place un réseau électrique intelligent sur les bases du réseau existant. Une innovation de rupture qui veut démontrer ainsi toute la pertinence du courant porteur en ligne (CPL) comme réseau de communication.
Le projet SOGRID qui fait partie des 18 projets smart grids cofinancés par ERDF en Europe, a donc pour objectif de promouvoir le réseau électrique de demain, un réseau intelligent qui permettra à tous les équipements en lien avec ce réseau basse et moyenne tension de communiquer entre eux. Ce système global sera développé selon le nouveau protocole de communication CPL (courant porteur en ligne) qui permet de transmettre des informations numériques sur le réseau électrique.
Si l’emploi du CPL était jusqu’à présent limité pour des réseaux de petites distances, à l’echelle d’un foyer par exemple, l’objectif à long terme serait donc de faire émerger une filière industrielle autour du CPL utilisé alors comme un standard de communication. Comme l’explique dans ce sens Xavier Montuelle, chef de projet “smart grids” au sein d’ERDF, deux options étaient envisageables pour mettre en place ce projet, “créer un nouveau réseau de zéro ou utiliser l’existant. ERDF se place dans la deuxième solution. Le CPL, c’est le choix d’une technologie connue, robuste, fiable et donc industrialisable”.
Le consortium à l’origine de ce projet a mis au point pour cela une puce électronique de nouvelle génération qui équipera les millions de matériels connectés au réseau électrique et qui leur permettra de communiquer entre eux. Les premiers tests seront effectués sur un échantillon de 1000 clients de la métropole toulousaine pour une durée de six mois à partir du deuxième semestre 2015. Si cette phase d’expérimentation est concluante, ce nouveau système pourrait être progressivement intégré sur l’ensemble du réseau national dès 2016. Les différents acteurs du projet pourront alors entreprendre la commercialisation des équipements nécessaires (puces, capteurs, coupleurs, concentrateurs, logiciels) et définir un standard international de communication autour du protocole CPL en vu d’exporter cette technologie.
Coordonné par ERDF et STMicroelectronics, le projet SOGRID rassemble plusieurs partenaires industriels (Nexans, Sagemcom, Landis, Capgemini), des PME innovantes (Trialog, LAN) ainsi que des partenaires universitaires et de recherche (Grenoble INP en lien avec le LAAS, le CNRS de Toulouse et l’École polytechnique). Il bénéficie notamment du soutien financier de l’Ademe dans le cadre du programme pour les Investissements d’avenir à hauteur de 27 millions d’euros.
Crédits photo : BastienM
COMMENTAIRES
Ce sera une belle révolution quand tout sera mis en place. On sera amené à avoir de nouvelles visions de la communication et de nouvelles possibilités qui facilitent encore plus la relation-clientèle par exemple.
Et en 2019 quel bilan ?