La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a remis un ensemble de propositions visant à accélérer le développement des smart grids ou réseaux intelligents. Il est temps, selon l’autorité administrative indépendante, de passer de la phase expérimentale à la phase opérationnelle.
Alors qu’ERDF et RTE remettront leur feuille de route pour la modernisation du réseau électrique au 1er novembre, le gendarme de l’énergie leur soumet un certain nombre de propositions, 41 au total.
L’une des plus intéressantes est de faire en sorte que les bornes de recharge pour véhicules électrique soient en mesure de s’alimenter automatiquement sur le réseau lorsque le coût de l’électricité est au plus bas et que la demande est faible.
Dans le mesure où il est encore impossible de stocker l’électricité à grande échelle (à part dans les STEP de montagne), il serait en effet judicieux de recharger les bornes, grosses consommatrices d’électricité, à des moments stratégiques (une nuit venteuse pour ne pas gâcher la production des éoliennes par exemple).
Autres propositions de la CRE, favoriser l’autoconsommation, ou encore que des outils de domotique (thermostat, applications Smartphones) puissent exploiter les données sur la consommation d’électricité en temps réel, afin de favoriser les économies d’énergie.
Selon la CRE, la filière des smart grids représentera 25.000 emplois et 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020.