Les projets nucléaires russes se dessinent à l’international

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Arthur Leroy

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Moscou a accueilli du 9 au 11 juin dernier l’Atomexpo-2014, sixième forum international de l’énergie atomique. L’évènement a été l’occasion ...

centrale_russeMoscou a accueilli du 9 au 11 juin dernier l’Atomexpo-2014, sixième forum international de l’énergie atomique. L’évènement a été l’occasion pour les principaux membres de Rosatom d’annoncer les projets à l’international que poursuit actuellement le groupe nucléaire public. Des annonces qui montrent que le Pays des Tsars est plus que jamais tourné vers l’étranger pour développer sa filière atomique.

Le groupe nucléaire russe Rosatom a annoncé mardi 10 juin le rapprochement entre la Russie et plusieurs pays d’Amérique Latine (dont le Brésil et l’Argentine) dans le domaine du nucléaire civil. « Nous attendons que ces pays adoptent des programmes nationaux de développement du nucléaire civil », a indiqué Kirill Komarov, directeur général adjoint de Rosatom. Selon lui, le géant russe ferait même partie d’une liste de sociétés susceptibles de collaborer avec l’Argentine dans le cadre de la construction de centrales nucléaires.

Les négociations relatives à la construction de réacteurs nucléaires « dans la partie continentale » de la Chine seraient quant à elle bien plus avancées, selon les dires de Sergueï Kirienko (président de Rosatom). En plus du contrat signé en 2010 par Pékin et Moscou portant sur la construction de réacteurs nucléaires supplémentaires sur la centrale de Tianwan, L’Empire du Milieu envisagerait également de commander à la Russie une centrale nucléaire flottante pour la production d’électricité dans ses régions maritimes.

M. Kirienko a également indiqué être prêt à lancer avec la Chine « une discussion intéressante sur la coopération dans le domaine de certains projets dans des pays tiers (…). Nous avons récemment rencontré nos partenaires chinois, y compris à ce forum, pour examiner les bonnes perspectives de notre coopération ».

Le PDG de Rusatom Overseas, succursale de Rosamtom en charge des projets nucléaires développés à l’étranger, a déclaré que la construction de la centrale finlandaise Hanhikivi-1 devrait débuter d’ici 2018 pour une mise en exploitation prévue en 2024. Construite dans la municipalité de Pyhäjoki (ouest du pays), cette centrale nucléaire devrait servir de vitrine au réacteur russe de type AES-2006 (un réacteur à eau sous pression de 1.200 MW).

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Enfin, Rosatom a annoncé la signature d’un accord avec le Bengladesh portant sur la construction de la centrale nucléaire de Ruppur, première unité de production atomique du pays. L’entreprise nucléaire publique russe sera notamment en charge de fournir les deux réacteurs VVER de 1.000 MW.

Crédit photo : A.Savin

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Une réponse à “Les projets nucléaires russes se dessinent à l’international”

  1. GEGE42

    Quel dommage que la France, pour des raisons de conquête du pouvoir (est-ce une des limites de notre type de démocratie?) et de dogmatisme d’EELV, ne puisse développer davantage à l’international toute son expertise et sa compétence dans le domaine de l’énergie nucléaire civile alors que la Russie, malgré Tchernobil (quand même!), deviendra certainement avec la Chine le leader mondial de la production d’énergie nucléaire qui a de toute évidence un avenir pour de nombreuses décennies avant que l’on ne trouve d’autres moyens massifs de production d’électricité à un coût acceptable par l’ensemble des populations qui en sont encore privée. Les ENR ont sans doute un avenir mais elles resteront encore pour de nombreuses années une énergie d’appoint.

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1 réflexion au sujet de « Les projets nucléaires russes se dessinent à l’international »

  1. Quel dommage que la France, pour des raisons de conquête du pouvoir (est-ce une des limites de notre type de démocratie?) et de dogmatisme d’EELV, ne puisse développer davantage à l’international toute son expertise et sa compétence dans le domaine de l’énergie nucléaire civile alors que la Russie, malgré Tchernobil (quand même!), deviendra certainement avec la Chine le leader mondial de la production d’énergie nucléaire qui a de toute évidence un avenir pour de nombreuses décennies avant que l’on ne trouve d’autres moyens massifs de production d’électricité à un coût acceptable par l’ensemble des populations qui en sont encore privée. Les ENR ont sans doute un avenir mais elles resteront encore pour de nombreuses années une énergie d’appoint.

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