EDF a annoncé vendredi 6 juin la réalisation des premiers essais de mise en service de la salle des commandes de l’EPR de Flamanville. Une opération qui constitue la première étape vers le lancement de ce futur « centre névralgique » de la centrale de Flamanville.
La salle des commandes permet à un technicien-opérateur de piloter, de contrôler et de surveiller le réacteur et le système de production d’électricité d’une centrale nucléaire. En centralisant l’ensemble des informations et des moyens de commande des différents matériels, ce « tableau de bord » permet à l’opérateur de transmettre ses « ordres » aux différents composants du système. Et ainsi de veiller au bon fonctionnement de la centrale.
Contrairement à la plupart des centrales à Réacteur à Eau Pressurisée, la salle de commande de l’EPR ne sera pas analogique mais totalement informatisée. De plus, afin d’assurer un niveau de sécurité maximum, cette « tour de contrôle » des futures tranches de Flamanville est soumise à de fortes contraintes antisismiques et acoustiques.
Cette première mise en service de la salle de commande représente l’une des dernières étapes menant à la phase de test de l’ensemble des systèmes de la centrale. « Avec cette étape essentielle franchie, c’est d’abord la démonstration de notre maîtrise des activités, notamment en matière de sécurité, de qualité d’intervention et de respect du planning, grâce au professionnalisme et à la mobilisation de tous sur le chantier. Mais c’est aussi l’illustration visible de l’entrée dans la dernière phase clef du chantier avec les essais de mise en service de l’EPR de Flamanville 3, dont la salle de commande sera la tour de contrôle », explique Antoine Ménager, le directeur du chantier de l’EPR.
La mise en service de la salle des commandes est également un grand pas en avant pour l’exploitant de la centrale. En effet, c’est à partir de ce moment-là qu’interviennent, en situation réelle, les équipes qui feront tourner l’unité. « Une étape qui préfigure nos gestes d’exploitation de demain », résume le futur Directeur de l’EPR, Didier Ohayon.
En plus de celui d’Olkiluoto (Finlande) et des deux de Taishan (Chine), l’EPR de Flamanville (1 650 MW) en Basse-Normandie est l’un des quatre modèles de réacteur nucléaire de 3ème génération actuellement en construction.
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