Si on assistait depuis quelques temps à une recrudescence des vols de métaux dans les chantiers ou sur les réseaux ferrés, les voleurs ne s’en étaient pas encore pris aux énergies renouvelables. C’est désormais chose faite puisque les éoliennes seraient devenues ces derniers mois une des cibles favorites de ces malfaiteurs. Plus d’une vingtaine de vols ont déjà été recensés ces derniers mois.
En effet, implantés dans des espaces généralement isolés, les parcs éoliens constituent actuellement une proie facile pour les voleurs de métaux. Pénétrant dans l’enceinte une fois la nuit tombée, ils n’ont plus alors qu’à forcer l’entrée située au pied du pylône et actionner le disjoncteur afin de couper l’alimentation électrique.
Comme l’explique le colonel Éric Lamiral, qui commande les gendarmes d’Eure-et-Loir, un département fortement touché par ce phénomène, les malfaiteurs sont très organisés et arrivent même à escalader l’intérieur de ces “aérogénérateurs” qui culminent à près de quarante mètres de hauteur, pour dérober ensuite parfois plus d’une tonne de métal par unité. Le métal volé se compose généralement de câblage métallique, essentiellement constitué de cuivre.
Pour déjouer la méfiance des pilleurs d’éoliennes, les militaires doivent donc surveiller les sites régulièrement à l’aide de jumelles à visée nocturne. ils peuvent également quand cela est nécessaire, appeler en renfort des hélicoptères équipés de caméras pour quadriller ces zones généralement très étendues. Si l’Eure-et-Loir est pour l’instant le département le plus durement touché, d’autres vols ou tentatives d’effraction commis au préjudice d’éoliennes ont été repérés dès la fin de l’année dernière en Picardie, en particulier dans le département de l’Oise.
Entre 2012 et 2013, les vols de métaux recensés ont augmenté de près de 18 %. Cette tendance s’explique notamment par le vol du cuivre, dont la valeur marchande est en hausse depuis plusieurs années. Le cuivre représente à lui seul 65 % de l’ensemble des métaux volés et se négocie aux alentours de 4.500 euros la tonne sur le marché officiel.
Crédits photo : FredArt
COMMENTAIRES
Messieurs les voleurs, je vous accueille à bras ouverts, si vous voulez le cuivre des machines qui me gâchent la vie.
Grace à vous, je retrouverai le bonheur des belles soirées d’été dans le calme de ma campagne.