La France est le premier pays à avoir créé une force d’action rapide nucléaire (Farn), dans le cadre des mesures de renforcement de la sûreté nucléaire post-Fukuhsima. La Chine lui emboîte le pas en annonçant la création prochaine d’une équipe de sauvetage destinée à intervenir dans l’éventualité de « graves accidents nucléaires dans des circonstances complexes ».
Depuis 2011 la France a la Farn, dont la dernière base a été créée en mars à la centrale nucléaire du Bugey, mais la Chine aura bientôt également son équipe d’urgentistes du nucléaire. Pas vraiment une surprise car on savait que la force d’action rapide nucléaire lancée à l’initiative d’EDF intéressait d’autres pays exploitant l’énergie atomique.
Comme la Farn, l’équipe chinoise d’urgentistes comptera à terme 300 membres. Elle aura pour mission de venir en aide, le plus rapidement, possible, aux exploitants de centrales nucléaires en cas d’accident grave. Un risque limité mais dont les conséquences peuvent être désastreuses comme l’a rappelé la catastrophe de Fukushima, qui a poussé les exploitants du monde entier à mieux prendre en compte l’éventualité d’une catastrophe naturelle.
L’équipe de sauvetage, qui devrait être opérationnelle en 2015, aura du matériel de dernière technologie à sa disposition, et s’exercera sur une base d’entraînement spéciale.
Selon Yao Bin, chef de la division d’urgence et de sécurité nucléaires, l’équipe aura pour missions de « contenir la source radioactive, de secourir les personnes prises au piège, de contrôler la propagation de la contamination et de minimiser les dégâts ».
Le nucléaire, comme la plupart des sources d’énergie, se développe à un rythme très rapide en Chine, un pays qui voit ses besoins grandir avec la croissance économique. Pas moins de 29 réacteurs nucléaires sont actuellement en construction dans le pays, alors que 19 sont déjà en activité.