Les deux projets de parc éolien offshore figurant dans le second appel d’offres gouvernemental sont finalement revenus au consortium formé par GDF Suez et Areva. Le perdant du jour, le consortium EDF Energies Nouvelles/Alstom était le grand gagnant du premier appel d’offres. Ségolène Royal, qui a suivi l’avis consultatif de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), a justifié son choix au nom d’une « répartition équitable » entre les grands acteurs français de l’éolien offshore.
GDF Suez et Areva seront donc chargés de la réalisation du parc d’Yeu-Noirmoutier, en Vendée, et du parc au large du Tréport, en Seine-Maritime.
Ces deux parcs d’une puissance cumulée de 1.000 MW devraient permettre d’alimenter environ 1,6 millions de personnes en électricité renouvelable à compter de 2023.
Une victoire au goût de revanche pour GDF Suez et Areva qui n’avait remporté aucun champ dans le cadre du 1er appel d’offres, contre 3 pour EDF EN et Alstom.
Areva, qui fabriquera les éoliennes géantes d’une puissance unitaire de 8 MW, va construire quatre usines au Havre. Au total, quelques 6.000 emplois directs et indirects sont annoncés.
Mais le consortium perdant aura bientôt une nouvelle chance de consolider son activité, puisque Ségolène Royal a annoncé qu’un troisième appel d’offres serait lancé prochainement. De nouvelles zones propices à l’éolien offshore vont être identifiées. Elles devraient comprendre, et c’est une première, des emplacements pour l’éolien flottant, alors que tout les parcs attribués jusqu’ici comprendront des éoliennes sur fondations gravitaires.
La technologie du flottant permet d’implanter des éoliennes dans des endroits où le plancher marin est profond même près des côtes (en Méditerranée par exemple), alors que les fondations gravitaires ne peuvent pas être posées à plus de 50 mètres de profondeur.
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