Les capteurs sismiques de la centrale du Tricastin (Drôme) n’ont pas enregistré d’alerte à la suite du séisme qui s’est déroulé lundi soir dans le sud-est du pays, et dont l’épicentre se situe à environ 150 kilomètres de l’installation nucléaire.
Les installations nucléaires sont équipées de capteurs sismiques qui déclenchent une alerte en cas de tremblement de terre. Mais ils sont restés muets lundi soir.
« Les baies de mesure des salles de commande qui déclenchent une alarme en cas de séisme n’ont rien enregistré », a déclaré un représentant de la centrale au Dauphiné.
La centrale du Tricastin est conçue pour un résister à un séisme de magnitude de 5,5 sur l’échelle de Richter.
Avant la construction de toute centrale nucléaire, un indice de résistance est calculé en fonction du séisme le plus important enregistré au cours du dernier millénaire dans la région où sera implantée la centrale. La puissance de ce tremblement de terre référence est multipliée par deux, un résultat auquel on rajoute une marge de sécurité supplémentaire.
Ce résultat permet de déterminer comment renforcer les murs de la centrale (dont les bâtiments ne sont pas collés les unes aux autres) et ancrer le matériel dans le béton.
Dans le cas du Tricastin, la résistance de la centrale a été calculée par rapport au séisme de 1873, d’une magnitude de 4,7 en son épicentre, qui se trouvait à une dizaine de kilomètres du site : la centrale a donc été construite de façon à pouvoir résister à un séisme de magnitude 5,5.
Pour rappel le séisme qui a secoué le sud-est de la France lundi était de magnitude 5. Il s’est produit dans la zone où la sismicité est la plus importante en France.
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