Si on a jusqu’à présent surtout parlé des conséquences de la crise russo-ukrainienne sur l’approvisionnement européen en gaz, les récents événements ont également un impact, certes plus mesuré, sur la filière nucléaire : le département américain de l’Energie vient d’annoncer qu’il suspendait plusieurs projets de coopération avec Rosatom. Quelques jours auparavant, c’était la Grande-Bretagne qui indiquait qu’elle réexaminait un accord de coopération avec le groupe nucléaire russe.
Les Etats-Unis réduisent leur coopération nucléaire civil avec la Russie, avec notamment la suspension de projets de conférences techniques sur le sujet. Washington ne cache pas que la raison de ce revirement est l’action de la Russie en Ukraine.
Une annonce à laquelle a immédiatement réagi Rosatom : « Nous considérons cette décision comme erronée et contraire à l’esprit de coopération constructive qui a marqué nos rapport avec le département américain de l’Energie ces dernière années ».
Le département américain de l’Energie échangeait des informations avec Rosatom sur le développement d’un réacteur depuis le mois de septembre dernier.
Quelques jours avant l’annonce du département américain, Londres indiquait qu’un accord de coopération nucléaire avec le même Rosatom allait être réexaminé. Il concernait la construction de deux tranches nucléaires sur le territoire britannique, projet pour lequel Rosatom travaillait à la certification d’un modèle de réacteurs avec Rolls-Royce et le Finlandais Fortum.
D’autres annonces similaires pourraient suivre, Rosatom étant impliqué dans de nombreux projets en Europe (Finlande, République Tchèque, Hongrie).
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