Début février dans la continuité des recherches américaine publiée en 2011, la revue Nature Communications a présenté une étude française sur l’influence des champs d’éoliennes sur le climat. L’énergie éolienne, renouvelable et non émettrice de CO2, contribuerait-t-elle en fait au réchauffement climatique ?
[stextbox id=”info”]Une influence sur quelques mètres à peine[/stextbox]
L’étude publiée dans Nature Communications note que les éoliennes influent sur les précipitations. Ces variations demeurent assez faibles. En effet les différences enregistrées sont de l’ordre de 3 à 5% sur une saison. En ce qui concerne les températures, les chiffres sont encore moins importants puisque cette étude n’a enregistré durant la période hivernale qu’une influence de + 0,3°C, c’est à dire un chiffre bien inférieur aux changements d’une année à l’autre. Les pics de réchauffement dus aux éoliennes se mesurent la nuit ; le mouvement des pâles entraîne en fait les masses d’air chaud vers le bas. Même si l’action de l’éolienne est démontrée, elle ne s’exerce que sur quelques mètres autour de l’infrastructure.
Des projections ont été faites pour l’année 2020 en prenant en compte le doublement du parc éolien selon l’objectif du paquet énergie-climat de 2009. La conclusion est formelle : « les différences introduites par les éoliennes restent très faibles par rapport à la variabilité naturelle du climat ». Ces projections proviennent du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE)
L’étude américaine effectuée entre 2003 et 2011 au Texas, arrivait au résultat d’une augmentation de 0,72°C durant la nuit. Ce chiffre supérieur à celui de l’étude française se justifie par des facteurs au niveau du sol (nature et type de la couverture). L’action des éoliennes pendant le jour est quant à elle quasiment nul.
[stextbox id=”info”]L’évolution du parc éolien n’est pas un danger[/stextbox]
Si l’action des grands parc éolien est réelle pour le climat local, elle reste insignifiante à l’échelle globale ou même régionale.
La capacité européenne de 115 gigawatts répond à environ 8% des besoins énergétique en Europe (3 à 4 % en France) et devrait en couvrir près de 20% en 2020 avec une capacité éolienne de 210 gigawatts. Si aujourd’hui plus de la moitié de ce parc se situe en Allemagne et en Espagne, cela n’empêche pas la groge en France. Pourtant les résultats de cette étude ne fourniront sûrement aucun argument aux anti-éoliens qui sont le plus souvent des riverains en colère par rapport aux nuisances esthétiques et sonores des aérogénérateurs.
Crédits photo: Wagner Christian
COMMENTAIRES
De toutes façon, les éoliennes nous obligent à mettre de côté l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Il faut faire un choix: écologie ou finance, comme dans beaucoup d’autres domaines.
Contrairement au dénigrement habituel des ignorants, les éoliennes et le solaire permettent de réduire les émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre.
Cela est très clair avec des statistiques depuis l’an 2000 dans les principaux pays européens.
http://energeia.voila.net/renouv/renouvelable_fossile.htm
Dans tous les cas, la proportion d’électricité fossile diminue, celle du nucléaire aussi (la France n’est pas dans les pays vertueux) alors que la proportion d’électricité renouvelable augmente fortement.
Pour les gens pressés, les graphiques sont très explicites.
Cela dit, le réchauffement climatique est en panne depuis plus de quinze ans, malgré l’abondance de CO2.