Le Président de la République François Hollande a annoncé, mardi 14 janvier pendant sa conférence de presse, sa volonté de créer une “grande entreprise franco-allemande pour la transition énergétique”. Prenant pour exemple la réussite du modèle Airbus dans l’aéronautique, le chef de l’État souhaite renforcer la coopération entre Paris et Berlin dans le domaine de l’énergie, notamment en se concentrant sur l’émergence de secteurs innovants.
L’Allemagne a répondu favorablement à l’appel du pied de François Hollande. Si des propositions concrètes seront probablement annoncées à l’occasion du sommet franco-allemand (19 février prochain), des pistes de réflexion ont d’ores et déjà été ouvertes dans différents domaines énergétiques.
“France et Allemagne sont confrontés à des défis auxquels seront confrontés tous les pays dans quelques années. Cela représente à la fois un marché pour la France, pour l’Allemagne mais aussi un marché à l’export”, a déclaré Mélanie Persem. La directrice de l’office franco-allemande des énergies renouvelables estime en effet que les entreprises des deux pays auraient tout intérêt à s’allier pour développer des technologies nouvelles (stockage de l’électricité, réseaux…).
Dans le domaine des énergies propres, les deux pays étudieraient également la création d’une usine géante de production de cellules photovoltaïques, baptisée X-GW, et censée concurrencer les fabricants chinois.
Certaines voix ce sont cependant levées, appelant à la prudence face à des divergences de calendrier et des choix stratégiques différents (l’Allemagne s’éloigne du nucléaire, qui reste dominant dans le mix électrique de la France…).