Si la catastrophe de Fukushima a montré les failles de la filière nucléaire japonaise (les normes de sûreté ont depuis été rehaussées et une nouvelle agence de contrôle a été créée), le pays continue de compter sur l’atome pour produire une partie de son énergie. Une commission gouvernementale vient de réaffirmer la place de cette énergie dans le mix japonais. Elle est considérée comme « importante et fondamentale ».
Aux yeux du gouvernement de Shinzo Abe, le nucléaire continue donc de faire partie du plan énergétique à long terme de l’archipel.
Si la future part de l’atome dans la production électrique n’est pas précisée dans le document de la commission, l’option « zéro nucléaire » n’est plus envisagée. Le pays devrait même construire de nouveaux réacteurs plus sûrs, alors que ceux qui ne répondront pas aux nouvelles normes de sûreté ne seront pas relancés.
Alors que la plupart des 50 réacteurs nippons sont toujours à l’arrêt et ne seront pas relancés avant d’avoir obtenu l’aval de l’autorité de sûreté, la facture énergétique du pays a flambé depuis Fukushima. Le Japon est en effet contrait d’importer en grande quantité des hydrocarbures pour générer son électricité. En plus de l’argument économique, le gouvernement japonais met en avant des préoccupations environnementales, les émissions de CO2 ayant fortement augmenté en raison de l’utilisation massive des énergies fossiles.
La commission met également en avant la nécessité de développer de nouvelles énergies non polluantes, mais au Japon comme ailleurs, leur développement est encore confronté à de nombreuses difficultés : réseaux électriques inadaptés, intermittence de l’éolien et du solaire…
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