Dans les pays développés qui entament leur transition énergétique, on cherche aujourd’hui à diminuer la part des énergies fossiles pour les remplacer par des énergies non émettrices de CO2. Dans une bonne partie des pays en développement, au contraire, l’explosion de la demande d’électricité conduit des pays qui produisaient jusqu’ici la plus grande partie de leur électricité à partir de ressources renouvelables (l’hydroélectricité principalement) à faire de plus en plus appel aux hydrocarbures. C’est le cas du Mozambique qui compte doubler sa capacité de production électrique d’ici 2025.
A cette date, le Mozambique devrait posséder une puissance installée de 5.000 MW, d’après Pascoal Bacela, du ministère mozambicain de l’Energie.
Pour y parvenir, ce pays d’Afrique australe devrait principalement faire appel à des centrales thermiques. Le ministère de l’Energie assure toutefois que c’est le gaz, moins polluant que le charbon, qui sera principalement utilisé. Le Mozambique dispose en effet de ressources gazières importantes, avec les champs du bassin de Rovuma.
Alors que l’hydroélectricité permet aujourd’hui de produire 80% de l’électricité du pays, d’ici 2025 cette part devrait tomber à 60% alors que le thermique fournira les 40% restant.
Le Mozambique doit faire face à une forte croissance de la demande en électricité (+8% par an), mais il doit également répondre à la demande des pays voisins qui compte sur son potentiel hydraulique. Une partie de l’électricité de la centrale hydroélectrique de Cahora Bassa est par exemple importée vers l’Afrique du Sud, plus peuplée et plus riche.
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