Dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, l’Union Française de l’Électricité (UFE) a indiqué que la France devait « garder toute les options ouvertes » pour atteindre ses objectifs en matière d’efficacité énergétique. Ainsi, s’il apparait comme difficile de diviser par 2 la consommation d’énergie d’ici 2050, l’UFE préconise de faire évoluer le mix-électrique français « dans une logique coût/efficacité ». L’association professionnelle du secteur de l’électricité souligne également le « bon bilan carbone » hexagonal.
[stextbox id= »info »]La contribution de l’UFE au débat sur la transition énergétique[/stextbox]
L’UFE, une association qui regroupe de nombreux industriels français du secteur de l’énergie, a souligné mardi 22 octobre à l’occasion de de sa conférence annuelle, l’importance de l’électricité dans le développement futur de la France. Selon ce regroupement de professionnels, l’objectif du gouvernement de réduire de 50% la consommation d’énergie à l’horizon 2050 semble « impossible » à réaliser. En effet, l’UFE table sur une augmentation des usages électriques en raison de la croissance de la population, du développement des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, et de la relance industrielle attendue.
En termes d’impératif climatique, l’UFE a souligné les résultats positifs du bilan carbone de la France qui s’accompagnent, contrairement à certains de ses voisins européens, « d’une avancée dans la lutte contre le changement climatique ». Grâce à une part de 90% de sources non-fossiles dans sa production d’énergie, la réduction des émissions de gaz à effet de serre doit rester, selon l’organisme, une priorité pour la France.
[stextbox id= »info »]Quels mix-électrique pour la transition énergétique ?[/stextbox]
L’UFE a évoqué « l’avantage concurrentiel » non négligeable de l’électricité française, en rappelant l’importance des énergies hydrauliques et nucléaires, qui n’émettent pas ou très peu de CO2. Ces dernières assurent 90% de la production d’électricité en France et des prix 50% moins cher que la moyenne des pays de l’Union Européenne.
Pour l’UFE, « il faut que l’évolution du mix-électrique soit conçue dans une logique de coût/efficacité (…) en capitalisant sur les moyens existants ». Les professionnels pensent que les secteurs du transport et du bâtiment, responsables d’une grande partie des émissions nationales de CO2, doivent être repensés.
L’UFE a également rappelé que la politique énergétique française devait « privilégier la rationalité économique » sans pour autant oublier les impératifs environnementaux. L’association estime que le soutien aux énergies renouvelables (solaire et éolien) est trop intensif et qu’il est responsable d’une hausse de la facture énergétique des ménages.
[stextbox id= »info »]Soutenir la recherche et développement[/stextbox]
La part de l’électricité dans le modèle économique français devrait augmenter de manière plus importante que celle du gaz alors que la part du pétrole devrait reculer. Une évolution qui doit s’accompagner, selon l’UFE, d’un « soutien massif » et « ambitieux » à la recherche et à l’innovation dans les filières énergétiques.
Afin de répondre à la demande croissante en électricité, l’UFE préconise de se concentrer sur des filières prometteuses telles que le nucléaire de quatrième génération, l’énergie hydrolienne et la gestion intelligente des bâtiments.
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