Réacteurs EPR d’Hinkley Point : accord officiel entre Londres et EDF

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Jacques Mirat

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Déjà annoncé dans la presse au cours des derniers jours, l’accord entre EDF et Londres sur la construction de deux ...

Hinkley_Point_CDéjà annoncé dans la presse au cours des derniers jours, l’accord entre EDF et Londres sur la construction de deux réacteurs nucléaires de type EPR a été officialisé lundi 21 octobre. S’il doit encore obtenir l’aval de Bruxelles, le projet devrait donc voir le jour, à la grande satisfaction du Premier ministre britannique David Cameron qui estime que l’énergie nucléaire a «  un rôle important à jouer pour répondre à nos besoins futurs et assurer notre sécurité d’approvisionnement à long terme ».

La centrale d’Hinkey Point C et ses deux réacteurs EPR d’une puissance totale de 3.300 MW sera la première à être reliée au réseau d’électricité britannique depuis 1995.

Si la mise en service du premier réacteur n’est pas attendue avant 2022 ou 2023, cette annonce marque le début du nouveau programme nucléaire britannique.

Londres mise en effet sur les énergies non ou faiblement carbonées, (le nucléaire donc mais aussi le gaz et l’éolien offshore) pour remplacer une partie de son parc électrique qui arrive en fin de vie, notamment des centrales au charbon et des réacteurs nucléaires.

Les deux réacteurs EPR d’Hinkley Point C y contribueront grandement puisqu’ils fourniront jusqu’à 7 % de l’électricité du Royaume-Uni. Selon le ministre de l’énergie, Ed Davey, « cela nous permettra de renforcer et sécuriser notre modèle énergétique, grâce à une source d’électricité sûr, fiable et produite sur notre territoire ».

Le Premier ministre a quant à lui souligné le rôle économique du projet qui « représente 16 milliards de livres d’investissements futurs pour la Grande-Bretagne et la création de 25.000 emplois, soit d’excellents nouvelles pour la région du Sud-ouest et pour le pays tout entier ».

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L’accord entre EDF et Londres repose sur un prix fixe de rachat de l’électricité produite, à savoir 92,5 livre par mégawatheure produit, soit 109 euros. Ce prix sera abaissé à 89,5 euros si l’électricien français construit deux réacteurs nucléaires EPR supplémentaires dans l’est de l’Angleterre, à Sizewell (l’effet d’échelle permet d’après EDF de réduire les coûts de fabrication).

Le prix de l’électricité fixée est donc supérieur au prix actuel du marché de l’électricité. Mais comme le prix de l’électricité augmente, en Angleterre comme ailleurs,  Londres estime qu’Hinkley Point sera une centrale compétitive une fois en service : «  il est estimé que le nouveau programme nucléaire britannique permettra aux ménages d’économiser 74 livres par an en prix courant d’ici à 2026-2030 ».

Ce projet va mobiliser une bonne partie de la filière nucléaire mondiale puisque le groupe EDF, s’il conservera la responsabilité du projet, va s’associer aux industriels chinois CGN et CNNC, et à Areva. Et d’autres partenaires pourraient rejoindre le projet.

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