Mme Martine Ouellet, Ministre des Ressources Naturelles du Québec, a lancé le 4 juillet dernier une vaste campagne de consultation publique baptisée « Commission sur les enjeux énergétiques du Québec ». Ces séances, où est récolté l’avis des citoyens québécois, serviront à définir les orientations de la politique énergétique que mettra en place le gouvernement Marois en 2014. Afin de sensibiliser les habitants de la Belle Province aux enjeux de ces débats, le journal Métro et l’Institut économique de Montréal ont proposé une série d’articles centrés sur le secteur de l’énergie.
Avec ses importantes ressources hydriques, le Québec est actuellement le quatrième plus gros producteur d’hydroélectricité au monde. En effet, grâce à ses 4.500 rivières et son demi-million de lacs, recouvrant 10% de sa superficie, l’eau douce permet au parc hydroélectrique québécois d’afficher une puissance de 39.299 MW. Et de représenter une part de 95,8% dans la production d’électricité d’origine renouvelable.
[stextbox id= »info »]Une production d’origine renouvelable[/stextbox]
Si le pétrole et le gaz naturel que consomment les québécois ne sont pas produits sur son territoire, le Québec est en revanche un important producteur d’énergie renouvelable. En 2010, l’électricité d’origine renouvelable représentait une part de 97,3% dans sa production totale d’énergie. Une proportion qui lui permet de se positionner au second rang du classement des pays de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), juste après l’Islande.
Avec plus de 40 % des ressources hydrauliques du Canada se trouvant au Québec, l’eau est un pilier de l’économie québécoise et constitue la première source d’énergie de cette Province. En 2010, 180 TWh d’énergie hydroélectrique y ont été produits. Soit 95,8% de toute l’énergie renouvelable générée cette année-là. Si Hydro-quebec et ses 59 centrales en ont produit une grande partie, des producteurs privés ou des municipalités participent également à cette « force hydroélectrique ».
Enfin, pour compléter ce panorama, l’énergie éolienne et la cogénération à partir de biomasse représentaient respectivement, en 2012, 1,2% et 0,6% de l’électricité produite ou achetée par Hydro-Québec.
[stextbox id= »info »]Le coût du mix-énergétique québecois[/stextbox]
En 2009, les Québécois ont consommé 39 millions de tonnes équivalent pétroles (soit une moyenne de 4.875 tep par habitant). Un chiffre qui en fait les seconds plus grands consommateurs d’électricité par habitant au monde… après l’Islande. L’électricité (qui fournit 40,05% de l’énergie consommée au Québec) est, avec le pétrole (39,06%), la forme énergétique la plus utilisée. On trouve également, dans son mix-énergétique, le gaz naturel (12,55%), la biomasse (7,37%) ainsi que le charbon (0,96%).
La Loi sur la Régie de l’Energie, mise en place en 2010, fixe le prix moyen d’achat de l’électricité d’origine hydraulique par Hydro-Québec Distribution à 2,79 centimes de dollars (soit environ 2 centimes d’euros) le kilowattheure. En ce qui concerne l’énergie d’origine éolienne, ce montant est de 9,38 centimes (6,6 centimes d’euros) alors qu’il s’élève à 1,14$ (0,8€) pour l’énergie résultant de la cogénération.
Le prix de revente de l’électricité est fixée par le marché lorsque l’électricité est exportée et par la Régie lorsqu’elle est consommée sur le marché domestique. Le prix de revente pratiqué par Hydro-Québec en 2010 était de 5,76 centimes de dollars le kilowattheure (4,1 centimes d’euros).
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