Le Royaume-Uni vient d’annoncer une limitation des subventions accordées aux centrales biomasse qui ne produisent que de l’électricité.
Le gouvernement britannique entend favoriser les centrales biomasse dites « cogénératrices » qui produisent à la fois de l’électricité et de la chaleur étant donné qu’elles détiennent de meilleurs rendements que les centrales ne produisant que de l’électricité.
Ainsi, le Royaume-Uni va mettre un terme à son soutient économique aux centrales biomasses purement productrices d’électricité. Cette aide financière prenait la forme d’un prix minimum d’achat garanti par l’Etat.
Cette annonce risque d’entraîner l’annulation de nombreux projets de centrales biomasse : « Les développeurs ne peuvent pas simplement ajouter la cogénération à ces projets rétrospectivement, donc ils les annuleront sans doute », a déclaré Gaynor Hartnell, directrice exécutive de l’Association pour les Energies Renouvelables (REA).
En limitant les subventions accordées à la biomasse, le Ministère britannique de l’Energie et du Changement climatique veut limiter par la même occasion l’importation de bois qui alimente les centrales. Ces importations représentent des millions de tonnes qui doivent être transportées des Etats-Unis jusqu’au Royaume-Uni. Or l’exploitation durable de la biomasse nécessite un approvisionnement local pour réduire les risques de déforestation et pour les limiter les émissions de CO2 liées au transport du combustible.
« Produire de l’électricité avec de l’énergie biomasse qui s’appuie sur des importations de bois n’est pas une solution viable sur le long-terme pour assurer nos besoins énergétiques » a clairement affirmé Edward Davy, le ministre britannique de l’Energie.
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