Des députés s’opposent à la mise en concurrence des barrages

Publié le

Écrit par :

La Rédaction

Temps de lecture: 2 minutes

Selon un rapport d’étape présenté à l’Assemblée Nationale, mercredi 3 avril, l’ouverture des barrages à la concurrence pourrait nuire au ...

Selon un rapport d’étape présenté à l’Assemblée Nationale, mercredi 3 avril, l’ouverture des barrages à la concurrence pourrait nuire au mix énergétique et au pouvoir d’achat des consommateurs français, qui ont contribué aux financements de ces installations.

Le gouvernement actuel n’est pas favorable à la mise en concurrence des concessions hydrauliques. En octobre dernier, Delphine Batho, Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie avait fait part de son opposition et s’était mise en quête de solutions alternatives.

L’ouverture à la concurrence, demandée par l’Europe afin d’ouvrir le marché de l’électricité, avait été annoncée par la précédente majorité. Le ministère alors présidé par Jean-Louis Borloo avait autorisé les appels d’offres pour dix barrages d’une capacité totale de 5300 mégawatts, soit 20% de la puissance hydroélectrique de la France.

L’exploitation des barrages a été confiée aux opérateurs historiques, pour des contrats de 70 ans. Et 16 concessions arrivent à échéance d’ici 2015. Plusieurs groupes européens se sont montrés intéressés par la gestion de ces barrages français, détenus à 80% par EDF et à 20% par GDF Suez.

Mais cette mise à la concurrence ne cesse d’être retardée, les politiques, y compris les plus libéraux, ne souhaitent pas se séparer de ce patrimoine national largement remboursé et qui produit une électricité bon marché.

Marie-Noëlle Battistel, député PS et Eric Straumann, député UMP, en charge du rapport, mettent en avant des difficultés relatives à la mise en concurrence des barrages. Plusieurs pays européens n’ont pas ouvert la gestion de leurs propres parcs hydrauliques à la concurrence. Le rapport avance également une possible destruction des emplois puisque les opérateurs privés réduiront les équipes.

Le plus lu  La ministre de l’Énergie britannique confiante sur la réalisation de l'EPR

Par ailleurs, « la mise en concurrence ferait perdre le contrôle de la production d’électricité la plus compétitive du mix national, et mettrait en cause la pérennité des industries électro-intensives sur le territoire », ajoute les députés. Les barrages permettent en effet de produire une électricité entre 20 et 40 euros par MWh, contre 85 euros pour l’éolien par exemple.

La filière hydraulique a généré 4 milliards d’euros de chiffres d’affaires en 2012, selon une étude de l’Institut Xerfi. Cette filière produit 10% de l’électricité française, devant l’éolien et le solaire.

Le rapport final devrait être publié en avril ou en mai.

 

 

 

 

 

Laissez un commentaire

Vous aimez cet article ? Partagez !

Avatar
À propos de l'auteur :
La Rédaction

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.