Ingénieur et physicien français du XVIIIe siècle, Charles de Coulomb est un des fondateurs de l’électrostatique. Ses travaux donnent de nombreuses bases à la recherche en électricité et en magnétisme.

Né à Angoulême en 1736, Charles Augustin de Coulomb étudie au Collège des Quatre-Nations à Paris. Il y suit les cours de mathématiques de Le Monnier qui l’incite à se détourner de la médecine. Après quelques années à Montpellier, il entre à l’Ecole du génie de Mézières (Ardennes) d’où il sort en 1761.

Une carrière de militaire

De Coulomb commence alors une carrière d’ingénieur dans l’armée française qui l’emmène en Bretagne pour des tracés côtiers puis dans les Antilles où il supervise la construction du Fort Bourbon. Ayant contracté plusieurs fièvres tropicales, il est rapatrié en France en 1772, et entame alors sa carrière de scientifique tout en poursuivant son travail d’ingénieur à Cherbourg, à Besançon et à Rochefort.

De Coulomb est admis à l’Académie des Sciences en 1773 suite à un mémoire de mécanique appliquée. A partir de la fin des années 1770, il recentre ses travaux sur l’électricité et le magnétisme. En 1777, il reçoit le premier prix de l’Académie pour son travail de recherche sur La meilleure manière de fabriquer les aiguilles aimantées. Il fonde alors l’électrostatique avec le scientifique britannique Henry Cavendish.

De nombreux travaux scientifiques

Dans le cadre de ses travaux, de Coulomb étend les théories de Newton aux domaines de l’électricité et du magnétisme et détermine des lois quantitatives d’attraction entre différents matériaux. Il vérifie ses théories par des expérimentations, grâce à sa balance à torsion, qui mesure les forces exercées par les charges électriques, magnétiques ou gravitationnelles. L’équilibre trouvé à un instant t entre la torsion et la force électrique permet de calculer l’intensité de la force à mesurer.

Dans les années 1780, de Coulomb enrichit la science électrique par ses nombreux travaux. Il introduit la notion de masse électrique, étudie les déperditions de charges électriques et leurs distribution à la surface des conducteurs ce qui débouche sur le théorème qui porte son nom. De plus, il énonce la loi de Coulomb qui analyse les interactions entre les charges électriques. Il explique également le fonctionnement de la boussole en définissant le concept d’aimantation sans toutefois le nommer.

Sous la Terreur, il se met en retrait de la vie scientifique parisienne et part vivre à Blois. Il revient après la Révolution pour contribuer à la conception d’un système de poids et mesures et meurt à Paris en 1806. Le coulomb est aujourd’hui l’unité de mesure des charges électriques, unité essentielle en électrostatique. Un coulomb représente la quantité d’électricité transportée en une seconde par un courant électrique dont l’intensité est égale à 1 ampère.