Le barrage de Guri, officiellement la Central Hidroeléctrica Simon Bolivar, est une véritable œuvre d’ingénierie située au Venezuela, dans l’État de Bolivar. Il s’agit du troisième plus grand barrage du monde avec une hauteur de 162 mètres et une longueur de 1304 mètres.
Sur la rivière Caroni, à 100 kilomètres de la confluence avec l’Orénoque, se trouve le barrage de Guri, d’une puissance de 10 235 MW.
La centrale électrique, gérée par la société Electrificacion del Caroni, produit annuellement environ 50 TWh, soit 75 % de la production nationale en électricité. 82 % de l’électricité du Venezuela provient de l’énergie renouvelable.
Le lac artificiel Guri a la deuxième plus grande superficie du pays, après le lac de Maracaibo, avec une surface de 3919 km2. Le réservoir a un volume de 111 104 mm3.
[stextbox id= »info »]Construction[/stextbox]
A partir des années 60, le gouvernement vénézuélien veut réduire sa production d’énergie à partir de combustibles fossiles. Il lance la construction du barrage de Guri en 1963. Une première étape, achevée en 1978, a permis d’atteindre une puissance de 2065 MW. Puis, en 1986, dix turbines de 730 MW ont été ajoutées. L’altitude du barrage s’est élevée à 272 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Depuis les années 2000, un projet de réfection est en cours pour prolonger l’exploitation de la centrale durant 30 ans.
Le barrage est perçu comme une véritable œuvre d’art : les murs de la salle numéro 2 sont décorés par l’artiste vénézuélien Carlos Cruz Diez. On retrouve également la sculpture d’Alejandro Otéro.
La centrale hydroélectrique est la troisième plus importante de la planète. Le barrage est également le huitième plus grand au monde en volume d’eau.
[stextbox id= »info »]Controverses[/stextbox]
Cette stratégie a un prix. En 2010, une sécheresse prolongée a conduit à un manque d’eau, ce qui n’a pas permis de produire suffisamment d’électricité. Le gouvernement a alors imposé des pannes d’électricités de deux heures, chaque jour, dans tout le pays.
Le barrage de Guri est sujet à plusieurs controverses. Le lac a en effet détruit des milliers de mètres carrés d’une forêt réputée pour sa biodiversité et abritant des espèces rares.
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