La Ministre de l’Energie et du Développement Durable Delphine Batho vient d’annoncer les « mesures d’urgence » visant à soutenir la filière photovoltaïque qui souffre de la concurrence étrangère, et notamment chinoise (selon l’Ademe la filière photovoltaïque ne compte plus que 18.000 emplois contre 32.500 en 2010).
Principal annonce du gouvernement, l’objectif de développement annuel du photovoltaïque sur le territoire est doublé, passant de 500 MW par an à 1.000 MW par an en 2013.
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement prend plusieurs mesures :
Grandes installations :
Un appel d’offres d’un volume de 400 MW pour des installations dont la puissance est supérieure à 250 kilowatts. Il concerne aussi bien les centrales au sol, les toitures/ombrières que les technologies innovantes (solaire à concentration)
Les critères retenus seront la compétitivité mais aussi la protection de l’environnement. Un second appel d’offres sera lancé courant 2013. Il privilégiera les technologies innovantes.
Installations de taille moyenne :
Pour les installations comprises entre 100 et 250 kilowatts, l’appel d’offres automatique concerne un volume de 120 MW par an (trois tranches de 40 MW). Les critères retenus seront la compétitivité mais aussi la protection de l’environnement.
Petites installations :
-Doublement des volumes cibles, de 200 à 400 MW par an, pour installations d’une puissance maximale de 100 kilowatts
-Simplification de la grille tarifaire pour mettre fin à la distinction entre installations selon l’usage du bâtiment
– Augmentation de 5% des tarifs d’intégration simplifiée au bâti
-Tous les projets pourront bénéficier d’une bonification supplémentaire allant jusqu’à 10% en fonction du lieu de fabrication des modules photovoltaïques pour prendre en compte les différences de coût observées
-Le tarif T5 dédié aux autres installations sera baissé de 20% mais également assorti de la bonification d’au plus 10%, afin de privilégier le développement des installations créatrices d’innovation et de développement local
Selon le gouvernement, ces mesures d’urgences devraient générer des investissements de plus de 2 milliards d’euros et permettre la création ou le maintien de 10.000 emplois
Le coût de ces mesures est estimé entre 90 et 170 millions d’euros par an, « soit environ 1€ à 2€ par an en moyenne par ménage ».
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