Le gestionnaire du réseau électrique français à haute tension RTE, filiale du groupe EDF, a détaillé mercredi 22 mars 2017 ses résultats pour l’exercice 2016. Si son chiffre d’affaires s’est établi à 4.446 millions d’euros en légère baisse par rapport à l’année précédente, son résultat net aurait quand à lui presque doublé en l’espace d’une année.
Malgré une activité en recul de 3% en 2016 (à 4,446 milliards d’euros contre 4,593 en 2015), le résultat net de groupe RTE s’est élevé à 403 millions d’euros, contre 215 millions d’euros en 2015 et 379 millions en 2014. Une progression qui traduit selon le gestionnaire, “la bonne maîtrise des dépenses opérationnelles et la bonne tenue du chiffre d’affaires“, et qui permet de compenser une année 2015 pénalisée par une disposition fiscale européenne exceptionnelle. Le résultat 2015 était en effet particulièrement bas en raison de l’effet de la décision de la Commission européenne du 22 juillet 2015 sur le traitement fiscal des provisions créées entre 1986 et 1997 pour le renouvellement des ouvrages du Réseau d’Alimentation Générale (RAG).
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Le chiffre d’affaires du groupe aurait quant à lui subi les effets de “la baisse des recettes d’interconnexion due au resserrement des différentiels des prix de l’électricité avec les pays voisins“, et du renforcement de l’abattement accordé aux entreprises grandes consommatrices de courant sur le tarif d’utilisation du réseau de transport de l’électricité. “Les effets de l’abattement tarifaire seront compensés sur les prochains exercices, conformément à la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte“, précise toutefois RTE.
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En termes d’investissements, RTE a poursuivi son programme de financement destiné à renforcer la sécurité d’alimentation électrique, développer les capacités transfrontalières, accélérer la transformation numérique, et adapter le réseau pour contribuer à la réussite de la transition énergétique. Ces investissements ont progressé au total de 8% à 1519 millions, entraînant une hausse de 3% de l’endettement net, à 8,5 milliards.
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