Sécuriser l'approvisionnement électrique : les enjeux en 2021 - L'EnerGeek

Sécuriser l’approvisionnement électrique : les enjeux en 2021

Sécuriser l'approvisionnement électrique : les enjeux en 2021

Sécuriser l’approvisionnement électrique est un des principaux enjeux énergétiques en 2021. L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) l’a mis en évidence dans un de ses derniers rapports. D’après elle, la croissance de la consommation électrique mondiale et les objectifs de transition énergétique sont les deux contraintes majeures pour les états. Pour y répondre, les réseaux électriques vont devoir devenir plus flexibles que jamais.

Plus d’énergies renouvelables : plus de défis pour les réseaux électriques

Bonne nouvelle pour la transition énergétique : les énergies renouvelables continuent de gagner du terrain. La production d’électricité verte devrait croître de façon significative en 2021. Mais ce n’est pas sans effet sur la question de la sécurité électrique. Car les réseaux électriques sont encore globalement mal préparés à soutenir une plus grande part d’ENR. L’intégration et la gestion des coûts devront être les priorités des pays cette année. Et comme le rappelle l’AIE, il n’y a malheureusement pas de recette miracle en la matière. “Les défis en lien avec l’intégration d’ENR sont liés à un contexte spécifique. Il n’y a pas deux systèmes identiques aussi bien en termes d’infrastructure légale, de ressources solaires et éoliennes, que de flexibilité des ressources.”

Comme le pointe l’AIE dans son rapport, la seule chose qui soit comparable d’un système électrique à l’autre, c’est le schéma d’intégration des ENR dans le système électrique. En la matière, l’AIE a identifié six phases d’intégration. D’un impact négligeable sur le système électrique une phase de surplus de production d’électricité verte, l’AIE note les changements structurels qui impactent plus ou moins lourdement le réseau.

Pour faciliter l’intégration des énergies renouvelables dans leur mix électrique, l’AIE encourage les états à anticiper les problématiques liées à ces phases. Parmi les défis à relever, le rapport souligne notamment la capacité du réseau électrique lors de la croissance de la puissance des ENR. Il pointe aussi l’importance de bien gérer les phases de déficit ou de surplus de production d’électricité verte. Enfin, il faut déployer des solutions pour stocker les surplus d’électricité verte afin d’optimiser la production d’énergie.

2021 : un réseau électrique plus connecté que jamais

C’est la conséquence directe de la montée en puissance des énergies renouvelables. Le monitoring des réseaux électriques devient plus complexe. Pour sécuriser l’approvisionnement électrique, le rapport de l’AIE souligne la nécessité de transformer les réseaux électriques et de les rendre plus flexibles. L’optimisation du réseau électrique passera par la prise en compte de la multiplicité des points de production de l’électricité. Dans une logique de Smart Grid, il faudra aussi intégrer l’intermittence inhérente à plusieurs de ces sources, ainsi que les besoins en stockage. Enfin, le monitoring doit inclure une meilleure connaissance des schémas de consommation en temps réel (en fonction des horaires, des jours de la semaine et de la saisonnalité). Ce n’est qu’en prenant en compte l’intégralité du parcours de l’électricité que le réseau électrique sera le plus fiable, mais aussi le plus efficace en terme de coût de production.

Les engagements pour la transition énergétique, le développement technologique et la volonté de réduire les coûts de production de l’énergie. D’après l’AIE, la convergence de ces trois éléments favorisent l’émergence des réseaux électriques intelligents. Et cette tendance devrait encore se renforcer cette année, à la faveur de la crise sanitaire de son impact sur la consommation d’énergie mondiale.

Plus d’interconnections pour sécuriser l’approvisionnement électrique

L’union fait la force. Et c’est précisément une des recommandations de l’AIE pour sécuriser l’approvisionnement électrique dans le monde. Les experts de l’AIE sont très clairs sur le sujet. “Une intégration trans-frontière apporte des bénéfices économiques et favorise la sécurité, et elle devrait se généraliser dans les systèmes du futur.” L’AIE a ainsi remarqué que plusieurs régions du globe ont déjà déployé des interconnections électriques entre plusieurs pays voisins. En combinant leurs systèmes électriques, ils renforcent la sécurité de leurs réseaux. Et parviennent même à faire baisser les coûts de fonctionnement des réseaux électriques.

En Europe, les interconnexions électriques sont déjà nombreuses. Et le transport électrique entre pays a même augmenté entre 2000 et 2021. En Europe, les 500 millions d’habitants consomment en moyenne 3 200 TWh d’électricité par an. Les parcs de production de chaque pays se complètent pour faciliter le transport d’une électricité décarbonée.

La tendance est aussi à la hausse aux Etats-Unis, où les districts multiplient les synergies. En Chine, où la demande électrique va croissante, les provinces multiplient également les interconnexions pour répondre aux besoins. Ces interconnexions sont d’autant plus cruciales que certaines provinces n’ont pas encore la capacité de produire l’énergie dont elles ont besoin, comme par exemple Tianjin, Fujian, Hubei et Hunan.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Pffff….
    Que de baratins pour expliquer comment gérer l’intermittence des ENRi !!!
    Ou comment transformer une situation au départ simple en bazar ingérable…

    Il y a pas 36000 façons de gérer l’intermitence des ENRi:

    1) Vous multipliez par 4 minimum la puissance installées par rapports à des moyens pilotables et vous stocker le surplus d’électricité quand vous n’en avez pas besoin pour fournir quand les ENRi ne peuvent pas.
    ==> Pas réaliste, il faudrait l’équivalent de 20 millions de batteries de VE pour stocker 12 heures de consommations d’électricité en France.
    De plus, stocker et déstocker génère d’importante pertes.

    2) Vous comptez sur des moyens pilotables, principalement des turbines à gaz et des barrages hydro-électriques, pour assurer le suivi de charge des ENRi
    ==> Solution la plus largement déployée avec l’Espagne, le Royaume-uni et l’Allemagne qui misent sur les turbines à gaz pour compenser l’intermittence de l’éolien.
    Mais ne permet pas de décarbonner entièrement l’électricité (tous les pays ne dispose pas de ressources hydraulique) et donc empêche d’atteindre la neutralité carbone impérative pour 2050.
    Mais un génie viendra surement vous dire qu’il est possible de faire du biogaz propre à partir de CO2 prélevé dans l’atmosphère ou qu’on pourra stocker les CO2 de ces centrales thermiques dans des couches géologiques.

    3) Faire un mix de 1) et 2) avec les inconvénients de l’une et de l’autre des méthodes en même temps.

    4) Compter sur vos voisins pour vous approvisionner quand vos ENRi ne produisent pas.
    Stratégie risqué en cas de pénurie…

    Bref.
    Tout ça pour quoi au final ?
    Ne pas construire de centrale nucléaire ?

    On a déja un système qui marche depuis plus de 40 ans.
    Pourquoi aller vers un autre qui n’a fait ses preuves nulle part dans le monde ?

    Répondre

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