De passage à Brest dans le Finistère vendredi 21 juillet 2017, le ministre de la Transition écologique et solidaire s’est déclaré largement favorable au développement rapide des énergies marines renouvelables. Critiquant ouvertement les nombreux recours déposés contre les projets de parcs éoliens marins notamment, Nicolas Hulot a estimé qu’on ne pouvait pas “être contre tout” si on souhaitait réussir la transition énergétique en cours.
Lors d’une visite du pôle de compétitivité Mer Bretagne, à Brest, le ministre de la Transition écologique a saisi l’occasion de son passage pour évoquer le cas des énergies marines renouvelables et leur faible développement dans l’Hexagone. En effet, malgré un potentiel prometteur le long des côtes françaises, les énergies marines accusent encore un certain retard en France du fait de procédures administratives complexes et de recours juridiques pas toujours justifiés selon le ministre.
Lire aussi : Parc éolien offshore de Fécamp : la justice rejette les recours des associations
“On est freiné dans le développement de cette filière par un certain nombre de verrous administratifs, juridiques, parfois économiques ou financiers (…) C’est bien beau de se fixer des objectifs dans une loi, mais après, il faut développer des stratégies (…) Dans les verrous, il y a parfois des contentieux qui s’éternisent, des craintes qui sont justifiées ou non”, a déclaré le ministre. “Le premier message que je veux faire passer, c’est que, dans la transition énergétique, on ne peut pas être contre tout”, a ajouté M. Hulot, visant ici de manière explicite les recours des associations qui ralentissent les projets de parcs éoliennes marins prévus sur la façade Manche-Atlantique, au motif qu’ils seraient en contradiction avec l’environnement marin.
Pointe du kermovan, avec le conservatoire du Littoral, protégeons avec vigilance ces lieux uniques où terre et mer se rencontrent. pic.twitter.com/B3kRzNvIlK
— Nicolas Hulot (@N_Hulot) 21 juillet 2017
Pour remédier à cette lenteur administrative, le ministre veut faire en sorte de dynamiser la filière tout en assurant le respect des océans et des écosystèmes. “Maintenant, on va rentrer dans la phase opérationnelle (…) 0n a jusqu’en fin 2018 pour mettre en place des plans de bataille mais, après, on va vraiment booster la filière de l’économie bleue”, a précisé le ministre. Pour rappel, la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) prévoit d’attribuer jusqu’à 6.000 mégawatts (MW) de projets pour l’éolien en mer posé d’ici à 2023, en plus des 3.000 MW qui devraient être en service à cette échéance.
Crédits photo : Nicolas Hulot (Twitter)
COMMENTAIRES
N. Hulot a raison car nous sommes très dépendants des énergies fossiles polluantes, l’Europe également et les marchés ont déjà décollé dans le monde :
https://www.greentechmedia.com/articles/read/the-top-5-emerging-markets-for-offshore-wind
Espérons que l’on utilisera aussi des éolienne flottantes hybrides qui ont plusieurs avantages en plus de leurs capacités:
http://www.floatingpowerplant.com/