La Jordanie et la Russie ont annoncé mardi 24 mars avoir signé un accord portant sur la construction de la toute première centrale nucléaire de Jordanie. Celle-ci devrait être bâti à Amra, située dans une zone désertique au nord de la capitale, Amman.
La future centrale nucléaire d’Amra devrait voir le jour en 2023. Elle sera composée de deux réacteurs d’une puissance unitaire de 1.000 MW. Montant total des investissements : 10 milliards de dollars, dont 49% seront financés par Moscou.
Fin 2014, le royaume de Jordanie avait annoncé le choix de deux groupes russes, Rosatom Overseas et d’Atomstroyexport pour construire et exploiter la centrale. Avec le nouvel accord signé mardi 24 mars, les deux pays renforcent leur partenariat, qui portera également sur l’approvisionnement de la centrale en combustible nucléaire et sur le traitement des déchets.
Grâce à l’énergie nucléaire, la Jordanie souhaite avant tout réduire sa dépendance énergétique : le pays, qui manque de sources d’énergie locales, importe pas moins de 96% de son électricité. Or, les conflits qui sévissent dans les régions voisines, notamment en Irak et dans la péninsule égyptienne du Sinaï, menacent conjoncturellement son approvisionnement électricité. “L’énergie nucléaire est certainement une des solutions pour s’affranchir du pétrole et du gaz”, a déclaré le chef de la Commission jordanienne de l’énergie atomique, Khaled Toukan.
Le royaume souhaite ensuite pouvoir répondre de manière optimale à la demande croissante en énergie et ainsi alimenter ses usines de dessalement de l’eau. La Jordanie, en effet, est constituée à 92% de désert et est l’un des pays les plus secs de la planète.