Le ministère bolivien des Hydrocarbures et de l’Énergie ainsi que celui des Mines et de la Métallurgie ont signé quatre lettres d’intention avec une délégation du Commissariat à l’Énergie Atomique et à l’énergie alternative (CEA) français. Ces documents ont pour objectif de permettre à la Bolivie de développer son industrie du lithium ainsi que les secteurs de l’énergie nucléaire et solaire grâce aux savoirs-faire hexagonaux.
“Les lettres d’intentions que nous avons signées sont, pour nous, vitales, importantes et structurelles”, a déclaré César Navarro, Ministre bolivien des Mines. Ces accords portent sur l’ensemble de la chaîne industrielle du lithium, présent en très grande quantité dans le salar d’Uyuni (un désert de sel situé sur les hauts plateaux du Sud-Ouest du pays). Le gouvernement souhaite développer l’exploitation du lithium de ce désert afin de produire des batteries.
Les accords portent également sur l’énergie nucléaire que souhaite développer le gouvernement bolivien à des fins pacifiques. Le Président Evo Morales, récemment réélu, a en effet annoncé au début du mois d’octobre ses ambitions dans le domaine nucléaire : il compte investir deux milliards de dollars dans cette filière d’ici à 2025.
“La meilleure façon de nous libérer de la dépendance énergétique et technologique est de développer l’énergie nucléaire”, a déclaré M. Morales à la suite de la découverte d’un gisement d’uranium dans la province de Santa Cruz par la compagnie minière publique de ce pays d’Amérique du Sud.
La Bolivie est déjà en pourparlers avec la France et l’Argentine pour développer son programme nucléaire. Evo Morales a notamment déjà signé un accord avec son voisin argentin pour construire une centrale nucléaire dans les Andes d’ici à 2025.
Cérdit photo : jo vh