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L’AIE prévoit une forte progression de l’éolien et du solaire d’ici 2020

AIE_éolien_solaireSelon le dernier rapport de prospective à moyen-terme du marché des énergies renouvelables réalisé par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la puissance cumulée de l’éolien terrestre et du solaire devrait doubler d’ici 2020 pour atteindre plus de 1.000 GW. Une évolution prometteuse encouragée par une baisse significative des coûts de production dans ces filières depuis 2013.

Selon les dernières prévisions de l’Agence internationale de l’énergie, les énergies renouvelables photovoltaïque (PV) et éolienne devraient bénéficier d’un élan favorable dans les prochaines années et voir leur puissance installée au niveau mondial doubler à l’horizon 2020. Une évolution que l’on retrouve de manière générale dans toutes les filières renouvelables mais qui reste tout de même plus marquée pour les filières éoliennes et photovoltaïques, jouissant actuellement de coûts de production en baisse et de marchés plus dynamiques.

En effet, si l’hydroélectricité restera l’énergie renouvelable dominante au niveau international avec 64 % de la production renouvelable, l’éolien terrestre représentera la deuxième énergie renouvelable avec une part de 18%, suivi par la bioélectricité (8,4%) et le solaire PV (6,6%). Eolien terrestre et solaire atteindront dans ce cas, près de 6,4 % du mix électrique mondial, soit une contribution légèrement supérieur à l’énergie nucléaire.

Selon ces prévisions, la puissance cumulée des filières éolienne et solaire devrait ainsi dépasser la barre symbolique du million du mégawatts d’ici 2020, dont 403 GW pour le photovoltaïque (140 GW en 2013) et 602 GW pour l’éolien terrestre. Le solaire PV délivrera dans ce cadre au minimum 482 TWh par an en 2020, l’équivalent actuel de la consommation électrique française (495 TWh en 2013 selon le bilan RTE). Les contributions du solaire thermodynamique (30 TWh) et de l’éolien offshore (90 TWh) resteront d’un ordre de grandeur inférieur compte-tenu des coûts relativement élevés de ces filières.

Cette tendance à la hausse des capacités de production renouvelable sera perceptible sur tous les continents, précise l’AIE. Dans les pays de l’OCDE surtout, dont les nouvelles capacités de production entre 2013 et 2020 seront à 80 % renouvelables, mais également dans les pays non membres de l’OCDE, dont les nouvelles capacités de production seront à 35 % renouvelables. Les nouvelles capacités renouvelables ajoutées en Chine par exemple entre 2013 et 2020 permettront d’atteindre un gain de 867 TWh par an en 2020, en plus de la production provenant des capacités renouvelables installées avant 2013. Le gain sera de 251 TWh dans l’Union Européenne, de 212 TWh aux Etats-Unis, de 187 TWh au Brésil et de 123 TWh en Inde. Autant de gains de production renouvelable qui permettront de réduire la part du charbon et du gaz dans la production électrique mondiale.

Les énergies renouvelables représentaient en 2013, hydroélectricité comprise, 22% de la production électrique mondiale, soit une contribution deux fois plus élevée que celle du nucléaire, deux fois moins élevée que celle du charbon et équivalente à celle du gaz naturel. Une contribution qui devrait augmenter de quatre points pour atteindre à l’horizon 2020 près de 26 % des besoins électriques mondiaux.

Crédits photo : Drenaline

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Bien qu’international, l’angle de vue de l’AIE est très biaisé car il n’a pas le droit d’empiéter sur les plates-bandes de l’AEN en charge de l’énergie nucléaire. Dans son lobbying légitime pour sortir des énergies carbonées, elle ne peut donc pas évoquer la principale source d’énergie concurrente du charbon et du gaz qui est le nucléaire, et ne dispose donc principalement que des énergies solaires et éoliennes comme alternative à promouvoir.

    Sans nier l’intérêt à la marge de ces énergies Vertes, pour les îles ou les territoires très isolés, elles présentent d’abord un coût très élevé. Même quand on évoque le prix décroissant des kWh produits par ces moyens, et qu’on annonce qu’il tend vers la “parité réseau” c’est à dire qu’il viendrait concurrencer les énergies traditionnelles (charbon et nucléaire), on oublie de prendre en compte les “back-ups” soit les moyens de production associés et nécessaires pour compenser les 70 à 80% du temps où le soleil ou le vent sont insuffisants : ces coûts collatéraux doublent de fait celui des éoliennes et des panneaux solaires.

    Enfin, l’AIE oublie l’obstacle majeur : dans un mix de production il est physiquement impossible de dépasser un seuil avec le solaire et le photovoltaïque, qui est de l’ordre de 30% sauf cas exceptionnel. Cette limite physique, conséquence du caractère aléatoire de la production solaire et PV, reconnue par les ingénieurs et scientifiques, l’AIE est même allée jusqu’à dire que ce n'”était pas un problème ” !!

    Pour ma part, je trouve incompréhensible que l’OCDE ait dissocié les agences en charge des énergies, ce qui conduit chacune à défendre son domaine avec partialité au détriment de l’intérêt général.

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